Le 4 janvier 2017
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DÉPÔT LÉGAL
Bibliothèque nationale du Canada 1992
Bibliothèque nationale du Québec 1992
ISSN 1192-1579
Société canadienne des postes
Envois de publications canadiennes
Contrat de vente no 0139858
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31 420 copies
On fait trop souvent des études compliquées
pour résoudre des problèmes simples. Ainsi, on
s’apprête à dépenser des millions pour donner
à Premier Tech une sortie d’urgence plus effi-
cace afin d’évacuer un nombre croissant
d’employés en cas de pépin à l’usine de Rivière-
du-Loup.
On élargit donc une artère, sachant très bien
qu’au bout du compte, elle sera sclérosée par
une issue en forme de feu de circulation qui ne
laissera finalement passer des véhicules qu’au
compte goutte. C’est là qu’un carrefour gira-
toire prendrait toute son importance, car il per-
mettrait alors un écoulement beaucoup plus
rapide et fluide. Pourquoi n’a-t-on jamais pensé
ajouter cette modification dans les plans
d’urbanisme? Mais plus encore, a-t-on pensé
qu’en cas de catastrophe du côté est de l’usine,
personne ne pourrait quitter le site. Pourquoi ne
pas avoir prévu un plan B du coté ouest, puis-
que la 85 est à moins de 200m des installa-
tions? Un raccordement à la voie se dirigeant
vers le nord, de cette autoroute, permettrait
non seulement une autre sortie d’urgence, mais
aussi un accès rapide aux camions qui partent
livrer vers Québec par la 20 ouest. Et on écono-
miserait tellement sur la dépense. Est-il trop
tard aujourd’hui pour remédier à cet oubli?
Oubli qui me surprend d’ailleurs, de la part de
spécialistes?
Gilbert Blachon,
Rivière-du-Loup
Sortie d’urgence
En ce temps des fêtes de fin d’année, la com-
passion est de mise. Envers les pauvres, envers
les sans emploi, envers les enfants, envers tous
ceux qui ont besoin d’aide pour vivre. Parmi
ceux là, il ne faut pas oublier les vieux dont on a
parlé à plusieurs reprises cette année. Patates
en poudre oblige, les CHSLD ont eu droit au
regard inquisiteur de l’opinion publique, telle-
ment qu’un diner a été organisé afin de parta-
ger leur menu tel que l’on propose de servir dès
2017.
Mais les CHSLD ne sont pas le seul endroit
où les vieux vont finir leurs jours. Après une vie
bien remplie, après des années à prendre soin
de ses enfants, après une vie de labeur, la
retraite arrive mais l’autonomie n’est pas tou-
jours au rendez-vous de cette fin de vie.
Les gens que l’on qualifie de semi-autonome
sont quand même tributaires d’un soutien sans
lequel ils ne peuvent subvenir adéquatement
aux nécessités de base de la vie quotidienne.
Ces gens qui gardent un certain degré d’auto-
nomie vont résider dans ce qu’il est convenu
d’appeler les résidences de personnes âgées.
Ces résidences sont pratiquement toutes des
entreprises privées et elles embauchent le per-
sonnel soignant selon des normes et des condi-
tions de travail qui ne sont pas strictement nor-
mées. Les préposées aux bénéficiaires sont
pratiquement toujours des femmes assez jeunes
qui se contentent de salaires de plus ou moins
12,50 $ de l’heure et sont jamais syndiquées. De
plus, si l’employée a besoin de suivre le cours
RCR (réanimation-cardio-respiratoire) ou PDSB
(principe de déplacement sécuritaire des béné-
ficiaires), elle devra les rembourser si elle quitte
son emploi avant une certaine période d’amor-
tissement des couts reliés à la formation.
Leur travail est ardu autant pour le physique
que pour le moral. Les services de base donnés
aux résidents ressemblent à ceux des CHSLD
mais les employées gagnent autour de 5 $ de
l’heure en moins. En la quasi absence de contrat
de travail, l’employeur n’a pas à vraiment justi-
fier un licenciement. Le personnel est maintenu
au strict minimum faisant en sorte que le travail
exige beaucoup d’efforts et de vigilance.
Les inspections de ces résidences sont très
rares et malgré quelques plaintes, un établisse-
ment peut très bien éviter la visite d’un contrôle
quelconque puisque le désengagement de
l’état laisse pratiquement carte blanche aux
entrepreneurs. Ainsi, le gouvernement n’a pas à
assumer ces soins. Le prix d’une pension oscille
entre 2 et 3 mille dollars par mois, soit entre 25
et 35 000 $ par an. C’est énorme mais ce sont
les vieux qui paient, alors l’état peut jouer à
Ponce Pilate et feindre d’encourager le maintien
à domicile. Alors qu’en réalité il ne s’agit que
d’un crédit d’impôt pour le maintien à domicile.
Autrement dit le gouvernement ne sort pas vrai-
ment d’argent, il ne fait qu’un abattement fiscal.
De plus, afin d’aider les entrepreneurs qui
œuvrent dans ce domaine, le gouvernement
permet l’embauche sans contrat de travail et le
licenciement abusif afin d’éviter les frais de
CSST et ceux de chômage maladie, évitant ainsi
les surcharges à envisager lors d’un arrêt de tra-
vail pour surmenage ou d’une maladie profes-
sionnelle.
Vous comprendrez mieux pourquoi les pla-
ces en CHSLD sont rares et les listes d’attente
sont longues car là le gouvernement doit assu-
mer des couts sociaux qu’il cherche à privatiser
en limitant l’accessibilité.
Mais, fort heureusement, certains propriétai-
res de résidences sont consciencieux et respec-
tueux de leurs employés et de la clientèle. Il n’y
a pas que des gens qui se lancent là-dedans par
pur mercantilisme. C’est avec des choix comme
ceux-là que notre premier Ministre dit sans la
moindre gêne, qu’il a sauvé le Québec...
Serge Lemay,
Cacouna
Fêtes de fin d’année pour ainés
Le ministère des Affaires municipales et de
l’Occupation du territoire a demandé à l’Institut
de la statistique du Québec de concevoir et de
produire un indice permettant de mesurer, à une
fréquence régulière, le niveau de vitalité écono-
mique des 1100 municipalités québécoises.
Cet indice rassemble trois indicateurs, à
savoir le taux de travailleurs, le revenu total
médian des particuliers et le taux d’accroisse-
ment annuel moyen de la population sur cinq
ans.
Ainsi, selon les plus récentes données de
2014, Saint-Modeste (90e), Saint-Alexandre
(160e), Saint-Antonin (192e), Saint-Arsène (281e),
Cacouna (315e) et Rivière-du-Loup (384e) sont
celles qui sont les mieux classées dans le
Kamouraska, Rivière-du-Loup, le Témiscouata et
les Basques.
Concrètement, Rivière-du-Loup a obtenu ce
rang en raison de son taux important (73 %) de
travailleurs dans la tranche d’âge de 25-64 ans.
Notons également que le salaire moyen des
Louperivois est de 30 300 $, une hausse d’envi-
ron 600 $ selon les données de 2013 avec les-
quelles la Ville se classait 377e.
FIN DE CLASSEMENT
Si certaines municipalités du territoire font
tout de même bonne figure, d’autres sont victi-
mes d’un indice de la vitalité économique plutôt
faible. Celles-ci sont majoritairement situées
dans les MRC des Basques et du Témiscouata,
classées respectivement 99e et 94e sur les 104
MRC québécoises. Rivière-du-Loup est en
milieu de peloton (53e).
Saint-Honoré-de-Témiscouata
(895e),
Sainte-Françoise (950e), Lac-des-Aigles (987e),
Rivière-Bleue (1006e), Saint-Guy (1069e),
Sainte-Rita (1070e) et Saint-Médard (1079e) font
par exemple partie du 5e quintile, alors que
Témiscouata-sur-le-Lac (662e), Pohénégamook
(774e) et Saint-Jean-de-Dieu (789e) sont dans le
4e quintile.
L’ISQ note d’ailleurs que les localités qui
présentent un indice de vitalité économique fai-
ble sont généralement de petite taille, sont
éloignées des grands centres urbains et se
caractérisent par une population relativement
âgée.
Portrait de la vitalité au KRTB
INDICE DE LA VITALITÉ ÉCONOMIQUE
OPINION DU LECTEUR
N.D.L.R. La direction se réserve le droit d’abréger certaines lettres. L’opinion des lecteurs exprimée dans cette page n’engage que leur auteur et ne reflète d’aucune façon la position du journal.
•
[email protected]MARC-ANTOINE PAQUIN
Alors que certaines municipalités du KRTB
figurent parmi les municipalités québécoi-
ses où l’activité économique est la plus
soutenue, d’autres, au contraire, se posi-
tionnent en bas de classement. C’est l’une
des principales conclusions que l’on peut
tirer de la plus récente étude de l’Institut
de la statistique du Québec (ISQ) sur la
vitalité économique.