Le 11 janvier 2017
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ACTUALITÉ
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À L’Isle-Verte, le site situé à l’embouchure de
la rivière Verte, tout près du quai, est un incon-
tournable dans la grande région pour quiconque
souhaite taquiner le poisson avec un mercure
sous zéro. Plus de 70 cabanes y sont actuellement
installées, permettant à leur propriétaire de profi-
ter de la richesse du fleuve, jour après jour.
Parmi tous ces passionnés se trouvent notam-
ment Robert Montgomery et Alain Deschênes.
Deux amis, mais aussi deux «voisins de cabane»,
depuis bon nombre d’années. Ensemble, ils
comptent près de 50 ans d’expérience à la pêche
à l’éperlan, rien de moins.
«C’est vraiment pour le plaisir, pour venir pas-
ser le temps, mais du bon temps. M. Deschênes et
moi, on ne mange même pas nos poissons, on les
donne», confie M. Montgomery, affectueusement
appelé «Bob», dans le confort de sa luxueuse
cabane.
Avec un quota de 60 poissons par jour et donc
une possibilité de plusieurs centaines de prises
par saison, il faut avoir un appétit d’ogre pour tout
garder pour soi. En quelques semaines, M.
Deschênes a déjà rassasié une vingtaine de ses
amis. «C’est une forme d’exutoire aussi. L’été,
c’est le golf tous les jours. L’hiver, c’est la pêche»,
admet l’homme originaire de Trois-Pistoles.
Le vendredi 6 janvier, la température était plu-
tôt clémente et le soleil brillait sur la banquise.
Les cabanes, trahies par la fumée qui s’échappait
des cheminées, étaient presque toutes occupées.
Il en a été ainsi depuis début décembre, dit-on. Si
2015-2016 a été une année exceptionnelle, la sui-
vante ne s’annonce pas mal du tout…
Mais Dame Nature n’a pas été toujours aussi
coopérative depuis le début des activités. Tout
juste avant notre rencontre, M. Deschênes a aidé
son confrère à soulever son repère de la glace.
«Gérer les conditions, c’est la partie difficile cette
année (…) Sans lui et mon autre voisin, je ne pour-
rais plus venir ici», admet l’homme de 83 ans,
reconnaissant. Son ami lui fournit aussi les «vers
marins», ces petits appâts bien difficiles à obtenir.
«C’est ça le vrai sport, la pêche, c’est la récom-
pense», ajoute-t-il en riant.
AMITIÉ
De l’extérieur, la pêche à l’éperlan est souvent
perçue comme un sport de solitaire, et c’est vrai
que c’est souvent seul ou en petits groupes que
l’activité est pratiquée. Mais naturellement, à se
côtoyer tous les jours plusieurs mois par année,
des affinités se créent entre les pêcheurs. On
l’avoue d’emblée, ça rend l’expérience encore plus
agréable.
«Parfois, j’invite des amis. Deux ou trois peu-
vent pêcher à la fois, alors que les autres discutent.
On se fait un petit party de pêche. Mais la plupart
du temps, c’est vrai que ça se passe tout seul. Ce
n’est donc pas pour tout le monde.» M.
Montgomery pêche à L’Isle-Verte depuis déjà près
de 20 ans. Venu s’établir à Cacouna après sa
retraite, il s’est adonné à la pêche du petit poisson
blanc rapidement grâce à une cabane chauffée, et
équipée, qu’il a conçue. Fort à parier que de nom-
breuses histoires y ont été vécues et racontées.
«Je me souviens d’une fois, le bloc de glace qui
supportait nos deux cabanes s’est détaché et nos
biens sont partis au loin. Heureusement le vent a
été de notre côté et nous avons pu aller les recher-
cher avec des véhicules tout terrain (…) On dit
aussi qu’un pêcheur a eu toute une frousse quand
un phoque est apparu dans son trou de glace un
jour, mais ça ne m’est jamais arrivé», a raconté,
tout sourire, Alain Deschênes, qui venait de rejoin-
dre son acolyte après avoir atteint son quota.
SPORT UNIQUE
Si les cabanes sont privées et que l’on a par-
fois l’impression que le monde de la pêche blan-
che est difficile d’accès, il faut se raviser. Une
famille peut, sans trop de problèmes, louer une
cabane et essayer ce sport unique. Sans oublier
qu’il est aussi possible de pêcher directement à
l’extérieur. La clé, c’est souvent de se présenter
sur place.
À moins d’un sérieux et long redoux, la pré-
sente saison de la pêche devrait durer jusqu’à la
mi-mars, ce qui donne amplement le temps à qui-
conque de se prévoir une sortie ou deux, question
de faire des provisions en poisson frais. Un truc
pour le cuisiner? «On roule un peu dans la farine,
puis on le fait simplement rissoler dans le poêlon
avec du beurre. C’est excellent», conseille Robert
Montgomery.
Tradition bien ancrée dans les mœurs des
populations riveraines, la pêche contribue à sa
façon au rayonnement de la région, alors qu’elles
attirent souvent des passionnés originaires de
Rimouski et même de Québec. Localement, c’est
aussi l’origine de rires, de plaisir et surtout de
beaux souvenirs.
Histoires de pêche
Robert Montgomery et Alain Deschênes avec de belles prises.
PHOTO : MARC-ANTOINE PAQUIN
•
[email protected]MARC-ANTOINE PAQUIN
C’est bien connu, les pêcheurs ont tou-
jours des histoires incroyables à raconter
concernant des prises gigantesques, des
poissons par centaines ou même des ren-
contres avec des spécimens rares... La
pêche blanche, ce n’est rien de tout ça,
mais ses récits n’en sont pas moins capti-
vants, alors que s’y mêlent parfois la soli-
tude, mais surtout la pas-
sion et l’amitié.
Le comité de discipline de la Chambre de la
sécurité financière (CSF) a radié, pour une
période de trois mois, Michel Caisse. Au
moment des faits reprochés, qui se sont dérou-
lés dans la région du Bas St-Laurent, M. Caisse
exerçait ses activités à titre de conseiller en
sécurité financière.
Il a plaidé coupable aux 23 chefs d’infraction
contenus à la plainte disciplinaire, soit d’avoir
omis de recueillir tous les renseignements et ne
pas avoir procédé à une analyse complète et
conforme des besoins financiers de ses clients
(11 chefs), d’avoir omis de remplir correctement
les préavis de remplacement (6 chefs), et d’avoir
fait défaut de favoriser le maintien en vigueur de
polices existantes (6 chefs). Dans sa décision, le
comité indique que les infractions reprochées
sont sérieuses, particulièrement celles repro-
chant à M. Caisse de ne pas avoir fait l’analyse
des besoins financiers du consommateur, car
cette obligation est au cœur même des devoirs
du conseiller et est essentielle pour permettre
au représentant de conseiller adéquatement un
client en matière de produits d’assurance.
Conséquemment, le comité de discipline a
ordonné la radiation temporaire pour une
période de trois mois de M. Caisse, recom-
mande qu’il suive une formation sur l’analyse
des besoins finsanciers et l’a condamné au paie-
ment des débours.
Les décisions peuvent faire l’objet d’un appel
devant la Cour du Québec.
Le conseiller en sécurité financière Michel Caisse radié trois mois
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