Le 26 avril 2017
|
infodimanche
ACTUALITÉ
16
Deux véhicules se sont percutés sur
l’autoroute 20, près de L’Isle-Verte peu
après 15 h 30 le 20 avril. Malgré que les cous-
sins gonflables se soient déployés, personne
n’a été transporté vers l’hôpital, confirme la
Sûreté du Québec.
Une glissière de sécurité a même été tordue
sous l’impact. Étant donné que l’accident est sur-
venu presque sous le viaduc menant à L’Isle-
Verte et Saint-Paul-de-la-Croix, la circulation a
été redirigée vers les sorties et entrées par le
ministère des Transports.
Collision sur l’autoroute 20
à L’Isle-Verte
PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL
AL
1150321717
Quand elle a vu la frêle Marielle entrer
dans son local dans les bras de son
papa, avec ses couettes blondes en
tire-bouchon, Lina Beaulieu a ressenti
un choc. D’un coup, à la simple vue
des cheveux frisottés de la fillette,
l’éducatrice est retournée une trentaine
d’années en arrière.
Pour la première fois de sa carrière, elle
accueillait dans son groupe l’enfant
d’un enfant qu’elle avait déjà cajolé. À
la seconde où elle a aperçu Marielle,
elle s’est rappelé son père, Jean-
Philippe Soucy. Il portait exactement
les mêmes bouclettes quand elle lui
tendait sa purée et jouait avec lui, à sa
première année à la garderie.
« Wow! Ça m’a donné tout un coup de vieux !, témoigne en riant Lina Beaulieu. J’ai
réalisé combien ça faisait longtemps que je pratique mon métier!»
Lorsque la jeune infirmière auxiliaire a commencé à accompagner ces mignonnes
créatures à quatre pattes à la Garderie Milou, le réseau de CPE n’existait pas encore.
Elle devait s’occuper toute seule de 9 ou 10 poupons en couche.
«C’était du travail ! C’est sans compter qu’à l’époque, les bébés portaient tous des
couches de coton. Je devais les laver et les blanchir moi-même, en plus de faire le
ménage de mon local à la fin de la journée. C’était épouvantable ! Quand j’en parle
à mes collègues qui débutent, je leur dis qu’elles n’auraient pas aimé travailler à
cette époque !» raconte celle qui devait même porter son uniforme d’infirmière pour
donner le biberon.
Ces conditions difficiles ont d’ailleurs incité Lina Beaulieu à quitter ses petits amis, peu
après son arrivée, pour se réorienter dans le domaine de la photographie. Toutefois,
après deux ans dans les studios, elle revenait au bercail, poussée par son amour
des enfants. Des améliorations avaient entre-temps été apportées à la garderie, qui
logeait dorénavant sur la rue Beaubien.
Aujourd’hui, l’éducatrice expérimentée ne peut pas s’imaginer arrêter de bercer des
nouveau-nés : «Tant que la santé me le permettra, je vais continuer. J’aime trop
mon métier. Je trouve ça difficile en septembre, quand les bébés arrivent avec leur
insécurité, mais une fois que le contact est établi, c’est facile et naturel pour moi.»
Et les grosses étreintes des enfants devenus grands, qui reviennent lui faire un coucou
en passant, resteront toujours sa plus précieuse rémunération… À 15 mois, en tout
cas, Marielle ne s’en passerait pas !
1151301717
Les belles histoires du CPE de Rivière-du-Loup
Avril 2017
Après le père, la fille !