Le CLSC de Pohénégamook à l’Assemblée nationale
Les inquiétudes envers la fermeture nocturne du laboratoire du CLSC de Pohénégamook ont trouvé écho mardi après à l’Assemblée nationale alors que la députée péquiste Diane Lamarre a interpellé son homologue libéral, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette sur les risques inhérents à cette fermeture.
Mme Lamarre a rappelé les inquiétudes évoquées par Louise Lemieux, porte-parole du comité de santé du Transcontinental, soulignant que cette fermeture mettrait les patients en danger. «Est-ce que le ministre va intervenir pour renverser cette coupe de services qui nuit à la sécurité des gens du Témiscouata», a questionné la députée de Taillon du Parti québécois.
Le ministre Barrette a rappelé que cette décision se voulait décentralisée et sans ingérence du ministère. Il s’est dit convaincu que la fermeture s’appuyait sur le volume d’activité et la sécurité du personnel, comme des patients. «Personne ne me fera croire que cette décision a été irréfléchie.»
Rappelons que le 17 mai dernier, des élus et des citoyens de Pohénégamook s’étaient rendus à Trois-Pistoles, afin d’assister à l’assemblée générale du CISSS du Bas-Saint-Laurent. Ces derniers avaient fait part de leurs inquiétudes quant à la fermeture du service de laboratoire de l’hôpital, entre 20 h et 8 h.
En guise de réponse, Isabelle Malo du CISSS du Bas-Saint-Laurent, avait expliqué que cette infirmière n’avait, en moyenne, que deux consultations par nuit à faire, selon les chiffres qu'elle possédait.
Pour le comité de santé du Transcontinental, la fermeture de nuit du laboratoire n’est qu’une première étape vers des coupures plus importantes dans les services de proximité, et ce, même si l’urgence au CLSC de Pohénégamook n’est pas en danger, selon Isabelle Malo. «Par expérience, quand on perd des services, ce n’est qu’un début (…) La main est dans l’engrenage et on craint d’y perdre le bras. C’est inquiétant pour nous», avait souligné Mme Lemieux.
Collaboration : Marc-Antoine Paquin
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