Abolition de la garde au laboratoire du CLSC de Pohénégamook
Les représentants du Transcontinental ont rencontré le ministre Jean D’Amour le 8 juin à l’Assemblée nationale pour lui faire part de leurs inquiétudes dans le dossier de l’abolition de la garde au laboratoire du CLSC de Pohénégamook.
«Nous sommes grandement reconnaissants envers M. Jean D’Amour qui nous appuie dans notre démarche et il s’est même empressé de dire aux trois directeurs du CISSS que quoiqu’il arrive il serait toujours derrière sa population», a mentionné Louise Lemieux, porte-parole du Comité de santé du Transcontinental.
C’est d’ailleurs le député de Rivière-du-Loup – Témiscouata qui a organisé cette rencontre à Québec avec trois dirigeants du CISSS du Bas-Saint-Laurent. On y notait également la présence d’un membre du Comité de santé du Transcontinental, la mairesse de Pohénégamook et un membre du Comité des usagers de Témiscouata.
Le Comité de santé du Transcontinental a défendu à quelques reprises déjà sa position concernant la fermeture de la garde au laboratoire du CLSC de Pohénégamook entre 20 h et 8 h. «Malheureusement pour nous et après deux heures de discussion, chaque protagoniste est resté sur sa position. Le CISSS veut poursuivre avant la période estivale, ce que nous jugeons précipité», a commenté Mme Lemieux à la suite de cette rencontre.
Le Comité a toutefois indiqué que la population n’a pas à s’inquiéter, que les analyses de laboratoire qui peuvent être demandées dans les cas d’urgence seront effectuées par le personnel soignant sur place c’est-à-dire l’infirmière et le médecin. Pour des analyses qui ne pourront pas être faites à Pohénégamook, un taxi acheminera les tubes vers le Centre hospitalier régional du Grand-Portage à Rivière-du-Loup. «On s’inquiète par contre du délai qui s’écoulera entre la ponction sanguine et les résultats qui viendront du laboratoire de Rivière-du-Loup», a-t-on soutenu.
«Pour une supposée économie de 40 000 $ annoncée par le CISSS mais que personne ne nous a présenté de chiffres et que nous, nous parlions d’une économie minime de 25 000 $ avec des chiffres à l’appui. On se questionne pourquoi une telle coupure dans un budget de 650 M$ quand le ministère de la Santé ne demande pas de compressions et que M. Barrette a annoncé qu’il s’agit d’une décision locale. Le CISSS du Bas-Saint-Laurent parle en même temps de réinvestissement dans nos milieux dans certains programmes aux alentours de 3 M$. Il faut noter que l’année dernière l’urgence de Pohénégamook a enregistré 12 200 visites malgré le peu de moyens mis à sa disposition», a laissé savoir le Comité.
«Le CISSS nous a promis une réévaluation sur le fonctionnement du service et sur les couts d’opération, nous avons de la difficulté à croire à cet exercice. M. Jean D’Amour nous a dit qu’il va suivre le dossier de près. Le Comité de santé, la mairesse et le Comité des usagers se sont opposés à toutes ces mesures mais c’est la Direction qui impose», a-t-on conclu.
L’application de cette mesure est prévue le 2 juillet prochain. Entre temps, les représentants de Pohénégamook assisteront à une rencontre du conseil d’administration du CISSS le 15 juin à 13 h 30 à la salle Georges-Henri de Champlain de l’Hôpital de Mont-Joli.
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