L’AQDR et la SQ en campagne contre la maltraitance des ainés
L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) et la Sûreté du Québec (SQ) participent à la campagne du ruban mauve lors du 15 juin, Journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées.
Le vieillissement de la population va s’accentuer. Qui plus est, le Bas-Saint-Laurent vivra cette réalité 10 à 20 ans avant les autres régions du Québec. Alors qu’en 2016, les personnes âgées de 65 ans et plus représentaient 24 % de la population de la MRC de Rivière-du-Loup, en 2030, elles en constitueront 35 %. Considérant un taux de prévalence reconnu de 7 %, on estime que c’est 539 personnes de 65 ans et plus qui auraient potentiellement été victimes de maltraitance en 2016. En 2030, ce chiffre atteindra 816 personnes ainées dans la MRC.
AQDR
Au début des années 70, l’AQDR, Section Rivière-du-Loup, a collaboré à un projet qui avait permis de former 650 personnes comme vigile. «Nous avons participé à la relance de cette action avec le projet ‘’J’me mets dans la peau d’un ainé’’ présenté par le Comité abus jamais plus, pour une retraite sereine. Quelque 200 personnes ont suivi l’atelier jusqu’à maintenant», a mentionné René Bélanger, président de l’AQDR, Section de Rivière-du-Loup. La FADOQ, Région Bas-Saint-Laurent, collabore aussi à cette initiative. Pour sa part, l’AQDR a participé à d’autres projets pour les ainés, notamment des capsules vidéo et le Salon des ainés et des proches aidants.
SÛRETÉ DU QUÉBEC
La SQ participe également à la sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées dont les activités du Comité abus jamais plus, pour une retraite sereine. «D’abord le 15 juin, nos policiers porteront le ruban mauve de la Journée mondiale. De plus dans notre travail, nous avons plusieurs priorités dont accroitre la sécurité des ainés», a noté Dave Ouellet, sergent coordonnateur local en police communautaire.
Dans ses rubriques internes, la SQ donne des informations à ses policiers pour mieux les outiller afin de faire face à la maltraitance envers les personnes ainées. Des fiches aident les policiers à évaluer les risques de maltraitance à partir des signes et des comportements identifiés lors d’interventions ainsi que des facteurs de vulnérabilité associés aux situations observées. «Les ainés n’osent pas porter plainte, ç’est souvent des dossiers difficiles à traiter pour des policiers», a précisé le sergent de la SQ.
DE L’AIDE
Les victimes d’abus et de maltraitance hésitent à dénoncer leur situation, par peur de représailles ou d’abandon. La ligne téléphonique d’écoute et de référence Aide Abus Ainés offre un service anonyme et confidentiel, sans frais, accessible partout au Québec, tous les jours de la semaine, de 8 h à 20 h, au numéro 1 888 489-2287. Cette ligne téléphonique est malheureusement encore méconnue, elle peut être utilisée par une victime, un membre de la famille ou un témoin.
Les policiers peuvent l’utiliser également quand ils font face à une situation de maltraitance criminelle ou non envers une personne âgée ou une forme de négligence. Le policier peut ainsi échanger avec un professionnel en maltraitance afin d’offrir les meilleures options et services à la victime ou à son entourage.
Les personnes qui voudraient contacter directement un policier pour obtenir de l’aide peuvent appeler au 310-4141 ou d’un téléphone cellulaire à *4141. De plus pour mieux reconnaitre la problématique, vous pouvez également consulter le site web : www.aideabusaines.ca
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