Le sauvetage d’un béluga marque l’histoire
[MISE À JOUR 18 h 15] Les régions de Rivière-du-Loup et de Cacouna ont été les hôtes d’une opération historique, ce jeudi 15 juin, alors qu’un vaste plan de sauvetage a été mis en branle afin de porter secours à un jeune béluga égaré au Nouveau-Brunswick. Après un long et délicat voyage, le mammifère a retrouvé l’estuaire du Saint-Laurent, en fin de journée.
Cette aventure de plusieurs heures a conclu un important travail amorcé il y a déjà quelques jours, près de la ville de Bathurst, par des experts de partout au Canada. Le jeune béluga errait ainsi dans la rivière Nepisiguit depuis plus d’une semaine. Le niveau d’eau de la rivière, trop bas, l’empêchait notamment de reprendre le large par lui-même. On croit aussi qu’il se nourrissait très peu.
L’animal, que l’on estime à 2 ou 3 ans, a donc été capturé vers 11 h, jeudi, et il a été transporté jusqu’à Cacouna, d’abord par un avion de Chrono Aviation, puis par camion avec la collaboration de l’entreprise Remorquage 2000. Durant toute cette épopée, il a été suivi par les spécialistes du Shedd Aquarium (Chicago), du Vancouver Aquarium (Vancouver), de l’Université de Montréal (Montréal) et de Pêches et Océans Canada.
C’est finalement vers 16 h 45 qu’il a été libéré dans le fleuve, près d’un groupe de bélugas, avec un émetteur permettant sa localisation. Selon les témoignages recueillis, il aurait gagné de la vigueur en entendant les cris d’autres bélugas et il aurait lancé des appels à son tour.
«En ce moment, toute la journée est un franc succès. Malgré la rareté et la complexité de la procédure, tout s’est extrêmement bien déroulé», a déclaré Émilie L. Couture, de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal.
La spécialiste, qui a été présente auprès de l’animal toute la journée, n’a pas caché qu’il y a eu certaines inquiétudes à son sujet lors de sa capture. «Lorsqu’on l’a attrapé, il se débattait très peu, encore moins que ce à quoi les experts sont habitués. Il était maigre, également. Une analyse sanguine a d’ailleurs révélé quelques débalancements. Il était temps qu’on aille le chercher et qu’on la ramène chez lui», a-t-elle raconté.
Néanmoins, aux dernières nouvelles, vers 17 h 30, le béluga se portait très bien. Il avait même rejoint des camarades, ce qui est très positif aux dires des professionnels. «Selon le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marin, il a été vu en train de manger avec deux autres bélugas. Il a aussi fait surface avec eux. C’est très encourageant.»
Le #béluga sera transporté vers un troupeau de bélugas du Saint-Laurent dans les prochaines minutes puis relâché #sauvetagebeluga pic.twitter.com/tCGVviYOdb
— Baleines en direct (@BaleineMagazine) 15 juin 2017
OPÉRATION HISTORIQUE
Jamais une opération comme celle-ci n’avait eu lieu auparavant. C'est la toute première fois qu'une tentative de réintroduction d'un béluga vers son milieu de vie naturel du St-Laurent est réalisée. Cacouna a été choisie, puisque le site est reconnu comme une pouponnière de bélugas et que c’est là que ses chances de trouver un groupe étaient les meilleures.
Maintenant, les prochains heures indiqueront les chances de survie de l’animal. Plus d’informations devraient d’ailleurs être données par le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM). À bord du bateau de recherche le Bleuvet, des experts sont restés en mer pour encore afin d'observer l’animal et de s’assurer que tout ira bien pour lui.
16 commentaires
Je suis d'accord à vous. Vous le dites si bien le "boute du boute"
Sauver un spécimen vs endommager la planète et ainsi mettre encore plus en péril la survie de cette espèce...
Pouvez vous me dire qui a payé pour ce sauvetage?
C'est bien beau, mais j'ai hâte de voir une mobilisation pareille en faveur des gens défavorisés...
Les personnes qui ont critiqué cette opération de sauvetage mélange tout. Les enfants qui ne ''mange pas'' et les ''gens défavorisés sont une chose et il faut en tenir compte. Le sauvetage d'un béluga en est une autre comme la protection de tous les animaux. Ne pas sauver ce béluga n'aurait pas occasionné de cout. Mais pensez vous que cet argent aurait servi à nourir plus de personne. J'en doute fort. Mettons les choses à la bonne place. Avant de tout critiquer ce qui ne fait pas notre affaire prenons le temps de réfléchir.
Comme ça selon vous, le fait de porter secours à un béluga fait en sorte que l'on ne peut aider les enfants en difficulté. Juste pour votre information, ce n'est pas les mêmes organismes qui aident la nature (faune et flore) et ceux qui aident la population. Votre façon de penser est simpliste. C'est comme si le fait que j'aidais les enfants de ma voisine avec leurs devoirs ferait en sorte qu'une autre personne dans le quartier, la ville, la province serait ne pourrait aider qui que ce soit.
Dis-nous qui a payé pour ce sauvetage.
L'argent utilisé pour le sauvetage de ce béluga venant en fin du compte des poches des contribuables, comme tous les organismes d'ailleurs, j'aimerais mieux que l'argent de mes impôts aille à ceux qui aident des défavorisés avant ceux qui aident des animaux.
Comment êtes vous certain que l'argent provient de la poche des contribuables alors que les organismes qui ont contribué au sauvetage provienne de partout au Canada? Le seul dont on est certains c'est pêches et océans Canada et dans leur cas ils sont là pour ça. Ça fait parti de leur job.
Et à mon humble avis SHEDD AQUARIUM de Chicago ne doit pas prendre beaucoup d'argent dans les pohes des contribuables canadiens.