Les travailleuses en CPE de la CSN se dotent d’une banque de grève de cinq jours
Les travailleuses en centres de la petite enfance (CPE) de région du Bas-Saint-Laurent ont voté à 93 % en faveur d’une banque de grève de cinq jours, à utiliser au moment jugé opportun.
Ce vote confirme la détermination des travailleuses à obtenir des améliorations notables de leurs conditions d’emploi. «Les travailleuses lancent ainsi un message clair au gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ), qui leur demande d’importants reculs en guise de solution à la pénurie de main-d’œuvre», affirme la représentante du secteur des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Stéphanie Vachon.
D’après la vice-présidente régionale de la FSSS-CSN, Liette Ross, les CPE de la région peinent à conserver leurs travailleuses et à en attirer de nouvelles. «À l’heure actuelle, le gouvernement offre des salaires bien en dessous de ceux versés dans le secteur public, et ce, pour tous les titres d’emploi. De plus, il demande des contreparties qui épuiseront davantage le personnel en place. Ces reculs ne feront qu’accélérer l’exode des travailleuses», ajoute-t-elle.
En 2021, la CAQ estimait avoir besoin de près de 18 000 travailleuses pour pouvoir créer 37 000 nouvelles places subventionnées au 31 mars 2025. Le gouvernement s’engageait ainsi «à ce que chaque enfant puisse avoir une place en services de garde éducatifs à l’enfance». En date du 31 juillet dernier, plus de 34 000 enfants étaient toujours sur la liste d’attente.
Actuellement, l’augmentation du nombre d’éducatrices se fait en grande partie par le recrutement de personnel non qualifié qui doit se débrouiller sans avoir tous les outils en poche, indique le FSSS-CSN. Cette pratique se traduit par des problèmes de qualité des services, comme le soulignait la vérificatrice générale dans son rapport publié en mai. Pour leur part, les travailleuses en place qui sont dûment formées doivent prendre les bouchées doubles, selon l’organisation.
«Les travailleuses en CPE peuvent compter sur l’appui des membres des syndicats de toute la région du Bas-Saint-Laurent afin de voir reconnaître, une fois pour toutes, la véritable valeur de leur travail», conclut Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent.
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