Le retour d’appareils de loterie vidéo dans un bar à Trois-Pistoles ?
Le conseil municipal encourage d’ailleurs la population à s’opposer au retour d’appareils de loterie vidéo à Trois-Pistoles. Dans la plus récente parution de l’organe d’information publique « Le COURRIER municipal », on peut lire sous le titre « Deux poids, deux mesures ? : La Ville s’oppose à la demande de permis de Chaud Billard et invite ses citoyens à lui emboîter le pas ».
Textuellement, voici ce qu’on peut y lire : « La Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec s’attire le mécontentement des élus municipaux de la Ville de Trois-Pistoles parce qu’elle semble favorable à l’émission d’un permis d’alcool à une nouvelle entreprise voulant s’établir à Trois-Pistoles, qui porterait le nom de Chaud Billard, qui serait située rue Richard tout près de la route 132 et… qui exploiterait des appareils de loterie vidéo ! »
Dans le même article, on ajoute : « Cette même régie s’opposait il n’y a pas plus d’un an à tout retour d’appareils de ce type à Trois-Pistoles. C’est aussi cette même régie qui avait carrément refusé, en mai 2009, une demande du bar Chez Boogie, établi rue Jean-Riou depuis de nombreuses années, à l’effet de pouvoir réinstaller des appareils de loterie vidéo dans son établissement, la Régie donnant comme argument que « le Plan de développement 2004-2007 de Loto-Québec visant à réduire l’accessibilité aux appareils de loterie vidéo » avait particulièrement ciblé la Ville de Trois-Pistoles. Si c’est non pour un, pourquoi ça serait oui pour un autre ? »
En date du 20 août dernier, la Ville de Trois-Pistoles a écrit à la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec pour lui faire part de ses inquiétudes, lui rappelant au passage qu’elle avait elle-même (la Régie) pris la décision de retirer tous les appareils de loterie vidéo se trouvant dans les limites de Trois-Pistoles « dans le but de minimiser les coûts sociaux reliés aux jeux de hasard ».
L’autre partie impliquée dans ce différend comprend trois personnes, Denise St-Pierre Dupuis, son conjoint, de Trois-Pistoles, et Robert Bastille, de Rivière-du-Loup.
M. Bastille rétorque à la Ville de Trois-Pistoles qu’il ne s’agit pas d’une demande d’une nouvelle licence d’appareils de loterie vidéo mais plutôt du transfert d’une licence déjà existante d’une ville à une autre.
L’établissement Chaud Billard, qui était propriété de M. Raynald Breton, a été acquis par le groupe des trois personnes impliquées dans le dossier. Ce bar possède une licence d’opération de cinq appareils de loterie vidéo à Saint-Jean-Chrysostome (Lévis) qu’on désire transférer dans un établissement de même type à Trois-Pistoles, au 655 rue Richard plus précisément, de l’autre côté de la rue où se situe le centre commercial Les Galeries de Trois-Pistoles, dans un immeuble appartenant à M. Steve Caron qui a déjà logé le bar Le Slinky, dont les opérations ont cessé en 2006. À la fermeture de ce bar, la Société des loteries vidéo du Québec (SLVQ) avait récupéré les cinq appareils qui s’y trouvaient.
Robert Bastille s’insurge contre le fait que la Ville de Trois-Pistoles avait répondu le 21 juin dernier à la demande de Denise St-Pierre Dupuis que l’occupation d’un immeuble n’était pas soumise à un certificat ou un permis d’occupation selon ses règlements d’urbanisme et que par ailleurs, l’immeuble en question est localisé dans une zone (CO-2) où restaurants et bars sont autorisés.
M. Bastille explique que la RACJ exige deux conditions de la part des gens impliqués dans ce projet : 1 – une lettre d’autorisation de la Ville de Trois-Pistoles sur l’emplacement du bar ; 2 – l’autorisation de la SLVQ pour le transfert de la licence des appareils vidéo de Saint-Jean-Chrysostome à Trois-Pistoles. Pour lui, les deux conditions ont été remplies. Alors, pourquoi cette volte-face soudaine et inattendue de la Ville de Trois-Pistoles, se questionne-t-il.
Ce projet est assez onéreux, selon Robert Bastille, qui dit y avoir investi avec ses partenaires de gros sous jusqu’à présent. De plus il créerait de quatre à six emplois nouveaux à Trois-Pistoles. Il conclut en ces termes : « Les habitués des appareils de loterie vidéo se déplacent maintenant vers des établissements qui en sont dotés, ailleurs dans la région. »
En définitive, il souhaite que ce dossier se règle dans l’harmonie et que tous y trouvent leur compte et soient satisfaits de son dénouement.
5 commentaires