Jean D’Amour intervient à l’Assemblée nationale
« Effectivement, ce n’est pas courant, mais c’est prévu qu’un député du gouvernement utilise la période de questions, commente M. D’Amour. Les régions méritent qu’on se batte. Il y a des faussetés de véhiculées et le PQ insinue que c’est de notre faute alors qu’à deux reprises cette semaine ils ont refusé de discuter du projet de loi 92, déposé par Claude Béchard », affirme le député.
Visionnez l'extrait de la période de questions de l'Assemblée nationale où Jean D'Amour intervient.
Pour expliquer ce refus, le député de Chicoutimi et leader de l'opposition officielle, Stéphane Bédard, a mentionné plus tôt cette semaine que le projet de loi 92 était inconstitutionnel. Une position qu’il a maintenue hier encore à l’Assemblée nationale : « Le gouvernement sait, plus que quiconque, que le projet de loi ne tient pas la route devant les tribunaux. Le risque de faire annuler une élection est bien réel. Nous sommes en attente des avis "béton" du gouvernement.
De son côté, Jean D’Amour soutient que son parti est ouvert à toute proposition d’amélioration du projet de loi 92. « C’est un projet, nous disposons encore de quelques jours pour l’amender. Alors je crois qu’il est possible de s’assoir ensemble et de trouver une solution. À condition qu’il y ait de la volonté en ce sens de mes collègues péquistes », rappelle M. D’Amour.
En réponse à la question du député de Rivière-du-Loup, Jean-Marc Fournier a effectivement rappelé que le projet « n’est pas une simple loi de gouverne, mais une loi fondamentale » et que la majorité ne peut imposer sa volonté et qu’il doit s’agir d’un consensus.
Quant aux allégations que le projet de loi 92 contribuerait à réduire le poids des régions, Jean D’Amour répond : « S’il faut augmenter le nombre de députés en région urbaine, c’est normal, la population a augmenté de façon significative. Alors, il faut s’ajuster. Si c’est trois députés de plus, c’est trois députés de plus. Toutefois, le député soutient que pour les régions, il s’agirait d’une forme de statu quo. Le but étant de préserver leur représentativité et l’efficacité des députés régionaux.
Le député de Rivière-du-Loup fait remarqué que les députés de Matapédia, Matane et Rimouski, tous présents devant la Commission de la représentation électorale, se font maintenant plus discret. « C’est pour ça que je me suis levé, on ne les entend plus. Comme s’il fallait accepter la fatalité. Pour moi il n’en est rien, même s’il est minuit vingt », conclut-il.
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