SÉMER : Simon Périard écrit au préfet... qui lui répond
Le maire de Saint-Paul-de-la-Croix, Simon Périard, a fait parvenir une lettre au préfet de la MRC de Rivière-du-Loup, Michel Lagacé, concernant ses questionnements sur le projet de la SÉMER et qu'il a rendue publique cette semaine au grand dam du préfet qui y voit un manque de loyauté.
Dans sa missive, M. Périard s'interroge sur la décision qui a mené la MRC s'engager à raison de 40 % dans la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable (SÉMER). Il souligne avoir obtenu un refus catégorique à sa demande d'accès aux documents ayant amené la MRC à s'engager dans le processus.
Le maire de Saint-Paul-de-la-Croix observe que la SÉMER a connu de nombreux changements d'orientation et déplore que les membres du conseil de la MRC n'aient pas été consultés. «Les documents ayant permis au conseil de la MRC de décider d'investir l'argent public dans ce projet sont aussi essentiels. Ils doivent permettre à tous de comprendre en quoi consiste cet engagement financier», écrit Simon Périard.
Ce dernier s'inquiète aussi des retombées environnementales. «J'aurais aimé consulter les études qui prouvent qu'il y a un réel bénéfice dans le fait d’ajouter une collecte de déchets supplémentaire, d'opérer cette usine et de transporter la matière transformée (gaz et digestat).»
Le maire de Saint-Paul-de-la-Croix s'interroge donc sur la quantité d'énergie dépensée pour la récolte de déchets, l'opération de l'usine et le transport du gaz. Du même souffle, il propose que le gaz actuellement brulé à l'usine puisse chauffer une serre écologique basée sur «un modèle bio intensif» qui y serait juxtaposée.
Il invite aussi le préfet à amorcer une réflexion sur le rôle de chaque administrateur.
RÉPLIQUE CINGLANTE
Joint par Info Dimanche, Michel Lagacé s'est montré tranchant dans sa réplique. Il a invité M. Périard à poser ses questions lors des séances plutôt que sur la place publique. «La décence dans ce cas-ci aurait été d'attendre une réponse du conseil avant de sortir dans les médias.»
Quant au rôle de la MRC au sein de la SÉMER, Michel Lagacé s'explique mal cet intérêt soudain alors qu'à l'ouverture des postes au sein des différents comités de la MRC, incluant la SÉMER, Simon Périard «ne s'est pas manifesté».
«Depuis qu'il est avec nous, M. Périard a dû poser quatre questions, deux sur la SÉMER et une autre où il était clairement en conflit d'intérêts alors que nous avons dû l'inviter à sortir», a poursuivi le préfet. «Si M. Périard mettait plus d'énergie à construire qu'à déconstruire, il y aurait encore un conseil municipal à Saint-Paul-de-la-Croix», a laissé tomber Michel Lagacé.
Quant aux chiffres exigés par Simon Périard, le préfet s'est défendu en expliquant que dans un marché aussi compétitif, il est risqué de rendre publiques certaines informations.
SÉMER
Rappelons que la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable est détenue à 40 % par la Ville de Rivière-du-Loup, 40 % par la MRC de Rivière-du-Loup et 20 % par l'entreprise privée Terix-Envirogaz.
En mars dernier, la SÉMER a annoncé que l'usine de biométhanisation miserait dorénavant sur la production de gaz comprimé, qui offrirait un meilleur potentiel commercial, tout en conservant la technologie liée à la liquéfaction. On mentionnait alors des revenus potentiels de 2,5 M$ par ans. L'usine devrait être opérationnelle d'ici la fin de 2019.
Au fil de sans, la Société a toutefois accumulé un important déficit. Selon le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup, le déficit enregistré au dernier état financier dévoilé en décembre 2017 de la SÉMER se situe à près de 5,2 M$. À raison de 100 000 $ de déficit mensuel, il pourrait s'élever aujourd'hui à 7,3 M$.
9 commentaires
On veut des réponses. C’est juste normal
Un grand nombre de personnes croient que l’usine produit du gaz compressé ... bien non
Plusieurs pense que les profits de la vente de gaz seront de 2,3 millions par année... bien non c’est des revenus et selon des chiffres sortis lors de la conférence de presse avec Energir on parlais de 2,3 millions de profits sur 20 ans environ,,,
Un grand nombre de personne croient que le déficit se calcul avec la formule simple des variables que l’ont connaît :(100000/mois x nombre de mois depuis dernier états financiers + 5,2 millions = 7,2 millions déficit,,,, si ça serait que ça ,,, pourquoi voudrions nous le garder secret?? Peut être que c’est moin que ça mais probablement plus élevé à mon avis. La purification et liquéfaction ont été abandonnée pour une durée indéterminée et si ça serait abordable ils aurait continué le développement de cette section avec du personnel réduit. Le gaz naturel liquéfié n’est pas opérationnel et ne l’a jamais été et le projet est suspendu. Il n’y a pas de Y avec une ball-Valve reliant les deux procédés et ce second procédé n’est pas encore débuté (gaz comprimé)
Je me demande bien comment on pourra produire du gaz d’ici la fin de l’année alors que nous somme à environ 14 semaines du jour de l’an. Faudrais faire en 14 semaine ce qu’on a été incapable de faire en 3 ans ,,, très optimiste même quasi pathétique ,, on a même pas encore l’argent pour le faire ,,, Energir sont prêt à acheter notre gaz sauf pas trop intéressé de fournir l’équipement,,pas rentable ou autonomie , risque Ect. Mais le premier ministre était très optimiste malgré tout et plusieurs administrateur le sont aussi. Donc tout est possible ,, quand l’argent vient des bon vieux contribuables occupé à leurs occupations de tous les jours.
Ce projet de bio-méthanisation m'a fait réagir dès sa conception, bien avant le début de sa réalisation. Je n'habitait pas encore la région mais j'y venais fréquemment et j'ai toujours trouvé qu'en milieu rural, le compostage était l'avenue écologique qu'il fallait prioriser au lieu de réduire les collectes de ordures ménagère de une sur trois et prétendre qu'on fait du méthane avec des papiers mouchoirs.... c'était ridicule et çà ne l'est que davantage de mois en mois.
La "Gauche caviar" aime bien jouer les "Néo-rambo-de-l'environnement", qualifier l'intelligence de scepticisme et surtout : taxer le voisin. Proposer des suites à ce capharnaüm est ridicule, surtout en milieu rural, où les municipalités comme Saint-Paul-de-la-Croix peuvent proposer à leurs citoyens du compostage collectif si le besoin s'y manifeste.
Vite, ramenons la collecte du bac noir aux 2 semaines et laissons les tenants de cette histoire qui a déjà trop duré, se faire oublier !
On se croirais à l'époque de la grande noirceur.