Pour 2021, une hausse de taxes de 1 % à Rivière-du-Loup
À la fin de cette année bouleversante, la mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet, a annoncé le 14 décembre une hausse de taxes de 1,03 % pour 2021. «Nous voulions abaisser la pression fiscale sur les contribuables en cette période difficile tout en nous donnant les moyens de réaliser nos grands projets d’infrastructures», a mentionné Mme Vignet.
Rappelons qu’un an auparavant, soit le 16 décembre 2019, les membres du conseil de la Ville de Rivière-du-Loup avaient adopté des prévisions budgétaires pour l’année 2020 avec notamment une hausse de taxes de 4,6 %.
Des projets importants sont en voie de réalisation et seront achevés en 2021, soit la réfection du Stade de la Cité des Jeunes, l’augmentation de la capacité de traitement des étangs aérés et l’agrandissement de la bibliothèque. Dans un horizon un peu plus éloigné, il y aura la construction de la nouvelle caserne incendie.
Finalement, le projet de Parc maritime de la Pointe est mis sur pause en attendant le rapport au printemps 2022 de l’étude d’opportunité menée par la Société des traversiers du Québec (STQ) pour lui permettre de déterminer si le bateau NM Saaremaa 1 accostera au quai de Cacouna ou à celui de Rivière-du-Loup. Mme Vignet a d’ailleurs indiqué que la Ville fera tout en son possible pour maintenir les activités commerciales au port de Rivière-du-Loup, dont le service de traversier.
«La Ville entend fournir de nouvelles données socioéconomiques pour convaincre la Société des traversiers du Québec de maintenir la traverse où elle est présentement. La traverse Rivière-du-Loup–Saint-Siméon est solidement implantée dans le milieu louperivois depuis plus de cent ans, son port d’attache du côté sud doit demeurer chez nous», a souligné la mairesse. On effectuera également des représentations pour amener de nouvelles entreprises à l’entrée ouest de la ville.
LE BUDGET
La Ville qualifie de tour de force la hausse des taxes limitée à 1,03 %, dans un contexte où elle doit absorber d’importants coûts supplémentaires engendrés par les mesures sanitaires en vigueur, mais aussi des pertes de revenus et une augmentation de certaines dépenses incompressibles. Notons cependant que la Ville reçoit une somme de 1 281 000 $ pour les années 2020 et 2021 du gouvernement du Québec pour atténuer les impacts de la pandémie. La hausse du compte de taxes se traduira par une imposition de 29,12 $ de plus qu’en 2020 pour une résidence unifamiliale desservie en aqueduc et égout dont la valeur moyenne est de 205 575 $.
En ce qui concerne le programme triennal d’immobilisations, ce sont 109,6 M$ qui sont inscrits en projets pour les trois prochaines années, dont 36,6 M$ pour l’année 2021, ce qui inclut 7,2 M$ en subventions gouvernementales et 4,4 M$ provenant d’autres sources. Il est estimé que les revenus seront en croissance de 2 602 052 $ en 2021. Les prévisions de dépenses sont haussées de 2,36 M$ par rapport à 2020, pour un total de 39 627 074 $.
L’endettement total prévu est de 57 M$, en hausse de 16,5 %. Le service de la dette est porté à 7 338 051 $, ce qui représente 16,1 % du budget total, toujours sous la limite fixée par le conseil municipal à 18 % des dépenses. Il s’agit d’une baisse de 1,4 % par rapport à 2020. Ce ratio est toutefois de 14 % si l’on exclut le service de la dette du lieu d’enfouissement technique, lequel est tarifé selon la quantité de matières apportée sur place par les utilisateurs. Cet écart de 4 % avec la limite permet de dégager une marge de manœuvre appréciable pour parer à toutes les éventualités.
«L’exercice de planification budgétaire que nous venons de compléter a été mené de manière encore plus rigoureuse cette année, précise le trésorier, Jacques Moreau. Malgré l’aide financière reçue cette année du gouvernement du Québec pour atténuer les impacts de la pandémie sur nos finances, nous avons fait le choix de répartir les sommes sur deux années et de nous garder une certaine marge de manœuvre pour 2022, puisque nous prévoyons que les impacts de la COVID-19 sur l’économie se feront sentir au-delà des douze prochains mois. C’est donc sous le signe de la prudence que ce budget a été concocté.»
FAITS SAILLANTS
- Hausse des revenus de 5,59 %, pour un total de 49 169 498 $.
- Le rôle d’évaluation imposable atteint 1 984 032 800 $, en hausse de 1,7 % en comparaison avec 2020.
- Les dépenses de fonctionnement sont portées à 39 627 074 $, une augmentation de 6,34 % par rapport à 2020.
- Hausse du taux de taxe résidentiel de 0,0115 $, pour le fixer à 1,1133 $.
- Hausse du taux de taxe pour les industries de 0,022 $, pour le fixer à 2,1553 $.
- Hausse du taux de taxe pour les immeubles non résidentiels (commercial) de 0,02 $, pour le fixer à 1,9392 $.
- Gel du tarif pour l’eau potable à 210 $.
- Gel du tarif pour la vidange des fosses septiques à 100 $.
- Hausse de 4 $ du tarif de la collecte et du traitement des matières résiduelles (recyclables, organiques et déchets ultimes), qui est porté à 158 $.
- Hausse de 3 $ du tarif pour les égouts, qui passe de 182 $ à 185 $.
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