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La culture au quotidien...

durée 20 avril 2025 | 09h26
Raymond Cadrin
duréeTemps de lecture 3 minutes
Par
Raymond Cadrin

Au-delà des tarifs douaniers avec les Américains, dont nous entendons parler fréquemment et avec raison de ce temps-ci, la culture est parfois soulevé dans les négociations, en affirmant que celle-ci est non négociable!

Quand l’on parle de culture, on fait particulièrement référence à ce qui touche l’identité d’un peuple. On peut définir la culture québécoise, comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels, matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent notre nation(Wikipédia). Avec raison, on associe souvent la culture à sa manifestation concrète, par les arts. Ceux-ci jouent un rôle central dans la construction de notre identité, mais aussi est le résultat d’une culture.

Tout ça pour dire, comment nous ne réalisons pas toujours la place des arts et de la culture dans nos vies…Celle-ci embellit notre environnement, rend nos espaces plus vivants et significatifs. Elle permet le développement de l’imagination et de la créativité. Elle se manifeste dans les arts comme : le théâtre, la littérature, la peinture, sculpture, poésie, musique, la danse, l’architecture, les contes, les rituels….

Une journée sans culture…

En février dernier, j’ai pris par hasard, une émission de radio « Il restera toujours de la culture » (Radio-Canada) animée par Émilie Perrault qui demandait à 3 personnalités connues, comment elles avaient vécu le défi d’une journée sans culture! Pour ces personnes, cette journée avait été difficile et longue! Elle les a amenés aussi à se questionner, ce qui est de la culture, ex : l’écoute des médias, en fait partie. Pas facile dans une journée, de ne pas écouter la radio, la TV, la musique, les chansons, l’information, de ne pas regarder une vidéo sur internet, de ne pas aller au cinéma à l’occasion, voir un spectacle, de lire un livre, une revue….d’entendre même de la musique et chanson dans un espace public….La culture et ses manifestations, fait partie de nos vies, et nous permet de s’identifier comme individu et comme collectivité! Sans culture, nous avons un manque dans notre quotidien, certains se rappelaient la période de la pandémie, dans laquelle la culture était en pause… Une personne témoignait que l’on pourrait se la récréer, parce que celle-ci est souvent inscrite dans notre corps, nos pensées…

Ce défi d’une journée sans culture, comme une grève symbolique, a été initiée en 2015, par des artistes, travailleuses et travailleurs culturels, pour faire réfléchir, se donner un temps d’arrêt sur les arts au présent et pour leur avenir! On connaît à chaque année, Les Journées de la Culture, pourquoi pas une autre façon de voir son importance…

La présence de tableaux…

Dans la Revue l’Actualité d’avril 2025, Josée Boileau, journaliste, écrivait aussi un texte très intéressant sur « La valeur de l’art ». Dans son texte, elle fait référence aux feux qui ont ravagé Los Angeles. Bien sûr, les premières pensées sont pour les morts, les déplacés , les lieux de vie rasés, mais elle parle aussi sur un plan « plus superficiel », des oeuvres d’art détruits. Bien sûr, les œuvres dans les musées, mais aussi ceux sur le plan personnel, avec l’attachement que l’on peut avoir pour ces tableaux, qui ont une signification importante, comme des photos, ect.

Pour Josée Boileau qui a acquis quelques tableaux, elle parle d’un lien indéfectible qu’engendre le fait de vivre avec une œuvre d’art. « Je serais prise d’un profond sentiment de vide face à la disparition de mes quelques modestes tableaux…davantage que pour toutes mes autres possessions, y compris mes précieux livres ». Pour avoir la chance de vivre chez-moi avec la présence de quelques tableaux, il est vrai comment ils font partie de nos vies!

Elle continue plus loin… « l’art peut se réduire à sa marchandisation….mais un tableau, une sculpture, c’est d’abord le rappel que quelqu’un, un jour, a travaillé sur un objet à des fins autres que la consommation. Un philosophe disait que dans leur inutilité, les œuvres d’art « ne sont pas fabriquées pour les hommes, mais pour le monde » - pour le perpétuer et conforter une solidité qui nous transcende. Dans leur disparition, on perd du génie humain.

Il faut apprécier autour de nous, cette présence de la culture. Malgré une population moins importante dans une région, comme la nôtre, on peut se considérer choyés d’avoir un bon nombre d’infrastructures culturelles, mais surtout beaucoup d’initiatives qui nous font profiter d’une culture diversifiée.

En terminant sur un commentaire personnel, j’apprécierais davantage, dans un espace public comme un aréna, d’avoir plus de musique francophone et québécoise, qui pourrait aussi être rythmée…

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