De retour à L'Isle-Verte
François Drouin
De retour à L’Isle-Verte vendredi matin, une première depuis le drame. Le village est méconnaissable. Clôtures, camions satellite, antennes, il y a plus de caméras au pied carré que de pompiers. Derrière une clôture, les ruines glacées de la Résidence du Havre.
Je n’ai pas assisté au point de presse. Je préférais prendre le pouls des intervenants, comment vont-ils. Je me fais du souci pour eux. Certains n’ont dormi qu’une heure depuis la tragédie. Mais impossible de leur parler. Toute communication avec les médias est proscrite.
L’opération de recherche s’est mise en branle. L’atmosphère était aussi lourde que froide. Derrière la clôture, certains m’ont reconnu. L’air grave, on s’est fait un rapide signe de la main.
Clic.
Et puis, il y a ce capitaine incendie de la caserne 20 (L'Isle-Verte), assis, seul face à une scène terrible. Avec ses hommes, il doit chercher les victimes du drame. Il semble porter le poids de cette tragédie sur ses épaules. À mon sens, il incarne cette journée.
Photo : François Drouin
Aux pompiers, paramédics et policiers qui sont intervenus ce soir-là, à ceux participant à cette opération, vous avez toute mon admiration.
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