Une belle rencontre
François Drouin
Il y a deux ans, Benoît Dumais m’a invité à accompagner mon collègue Guy Bouchard lors d’une rencontre avec les étudiants du programme Arts, lettres et communication du Cégep de Rivière-du-Loup, participant à l’Écriteau. L’Écriteau? Il s’agit d’un cahier spécial rédigé par les étudiants et publié dans votre journal Info Dimanche. Cette année, j’ai dû refuser l’invitation, je devais être au Nouveau-Brunswick pour donner une formation à mes collègues d’Info Week-End. L’Isle-Verte a tout chamboulé.
Benoît ne m’attendait pas. Surprise!
Seulement pour jeudi dernier, j’ai refusé 65 demandes d’entrevues. Après, j’en ai perdu le compte. Mais eux, ces jeunes-là, c’est différent. Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils ont encore des idéaux, des principes. Bah, les vieux aussi vous me direz, mais pas tous. Et depuis jeudi, je me referme comme une huitre. J’ai eu envie de m’ouvrir. Un peu.
Notre rencontre de près d’une heure s’est déroulée en deux temps, le premier plus axé sur mon parcours atypique, le second sous la forme de questions-réponses.
Je leur ai parlé de mon parcours sinueux : Graphisme/Arts et Lettres au Cégep, littérature à l’université, gestion des eaux quelques années plus tard au Cégep et finalement journaliste chez Info Dimanche.
Je ne leur ai pas parlé comme en 2012 de l’importance des réseaux sociaux tels Facebook, Twitter et cie, ils le vivent déjà au quotidien.
Je leur ai plutôt parlé de ce beau métier, qui côtoie parfois ce qu’il y a de plus laid, de plus triste, mais aussi ce qu'il y a de plus beau. De rencontres inoubliables, de collègues comme Patrick Bergeron de la SRC qui sont de vrais pros. Je leur ai expliqué qu'être journaliste ne se limite plus à posséder un bon français et/ou une belle diction. Il faut savoir filmer, photographier, monter, etc.
Je leur ai parlé de passion, de détermination, d’humilité. Le métier de journalisme vient avec des responsabilités. Si vous ne voulez que brasser de la m..., le Cégep offre un cours en Gestion des eaux pour ça.
Leurs questions n’étaient pas tant techniques qu’humaines. L’éthique et la moralité. C’est beau la jeunesse, gardez vos yeux brillants, c’est précieux.
À Benoît Dumais et ses étudiants, merci.
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