La claque du PQ
François Drouin
Je n’ai jamais vu pareille débandade sans signe avant-coureur depuis les années 80. On savait que le Parti québécois ne formerait pas le prochain gouvernement, mais qu’il serait balayé de la sorte, non. Après seulement 18 mois au pouvoir, jamais. Même avec André Boisclair (!), le PQ a été en mesure de faire élire 37 députés.
Lundi soir, Bernard Drainville, Jean-François Lisée, Pierre-Karl Péladeau ont tous mentionné qu’il était trop tôt pour tirer des conclusions. Allo? Le message est clair. Les Québécois ont préféré élire un parti soupçonné, avec raison, de copinage, de corruption, de magouillage, que de mettre un « X » sur un parti qui met de l’avant un référendum et charte identitaire mal dégrossie.
Entendre Drainville crier « un pays, un pays, un pays » quand son parti vient de s’écraser lamentablement, c’était pathétique.
Les Québécois n’ont pas oublié les années libérales avec en tête Jean Charest. Des années parfois bien tristes, comme la tentative de privatisation de la plus belle partie du parc du Mont Orford. Non, les Québécois n’ont pas oublié. Mais l’idée de cette bataille pour une charte identitaire maladroite (même si pas totalement inutile), d’un référendum… Non. Les Québécois ont refusé de voter pour la bisbille et la chicane.
La souveraineté? Je crois que le message est on ne peut plus clair. Le temps est venu pour le PQ, s’il souhaite reformer un jour un gouvernement, de la mettre en veilleuse. Le PQ, Québec solidaire et Option nationale ont fait la preuve lundi que les préoccupations sont ailleurs. Le beau risque de René Lévesque, pourquoi pas. La mettre en veilleuse, le temps de faire du Québec une province forte et indépendante financièrement? L’autonomie prônée par Mario Dumont?
Quant aux stratèges du PQ, regardez-vous dans le miroir. En termes sportifs, vous avez échappé le ballon à la porte des buts. C’était gênant. Toute une claque.
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