Joël Legendre, doit-on laisser faire ?
François Drouin
Sur son blogue du Huffington Post, le communicateur-animateur-provocateur-ex-maire d’Huntingdon, Stéphane Gendron, y est d’allé d’un billet soulevant plusieurs interrogations sur « l’affaire Joël Legendre ». Entre éthique et sensationalisme.
Le Journal de Montréal est-il allé trop loin? Joël Legendre mérite-t-il le traitement que lui fait l’empire Québecor ? De bonnes questions qui font oublier un aspect important, mais négligé de l'histoire.
Photo : tirée de Facebook
Car comme le fait remarquer le polémiste dans son blogue, oui il y a des questions à se poser sur l’éthique et la morale des journalistes, MAIS que dire de ceux qui ont coulé l’histoire et LES DÉTAILS. Un policier ou un employé de la Cour municipal, tenu au secret professionnel a divulgué des éléments d’un dossier confidentiel.
L’information divulguée n’est pas d’ordre public, et comme le fait remarquer Stéphane Gendron, il n’y a pas de condamnation au Code criminel. La même question s’était posée dans un passé pas si lointain au Témiscouata. Mais sans accusation portée par le ministère public, les médias ont tous affiché un devoir de réserve.
Généralement, quand une source aussi bien placée me « parle », c'est généralement pour dégonfler une balloune, et non pour pisser dedans. Sous le couvert du « off the record », on viendra dire que ce n'est pas fondé, mais on se fera avare de détails. Dans ce cas-ci, c'est le contraire! Parce que c'est une « vedette » ?
Pensons au cas médiatisé de Jean-François Harrisson, comédien déchu, accusé de possession et distribution de pornographie juvénile. Le gars est arrêté, près de 29 000 photos de porno juvénile sont trouvées dans son ordi. Il y a présomption d’innocence, mais cette fois, le droit à l’information du public entre aussi en compte. Des accusations sont déposées, l’affaire est donc du domaine public.
« Comment peut-on expliquer la divulgation de tous les détails de l'infraction dans l'édition du Journal de Montréal l'édition du 12 mars 2015? Deux sources sont possibles : d'une part une source au sein du service de police de la Ville de Longueuil ou d'autre part, un employé de la Cour municipale ayant eu accès à l'ensemble du dossier de Joël Legendre. Dans l'un ou l'autre des cas, les détails émanent du rapport complémentaire d'enquête rédigé par l'enquêteur «undercover» qui a procédé à la rédaction de l'infraction règlementaire. En l'absence de procès, ce rapport complémentaire d'enquête n'est pas un document public », a écrit Gendron.
Comme il le souligne, le scandale Joël Legendre en cache un autre, administratif celui-là. Et il mérite notre attention. Êtes-vous d'accord avec lui quand il demande à la mairesse de Longueil de déclancher une enqête interne ? Le commissaire à la déontologie policière du Québec doit-il lui aussi demander des comptes ?
Quant au comédien qui pour moi avait surtout le talent de me taper solidement sur les nerfs, je n’en reviens juste pas. C'est une histoire aussi triste que pathétique.
>> Le billet de Stéphane Gendron à lire ICI
14 commentaires
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C'est un détraqué sexuel. Il s'est fait prendre le con mais ça fait des années que ça dure ses histoires de cul partout :toilettes, sauna, parcs.
Come on, arrêter de le défendre et surtout d'en parler!
Que faisait-il à cet endroit, loin de son conjoint... Pas de toilettes chez eux?
Non pour une enquête.....
Se mettre la tête dans le sable, n'efface et n'effacera pas la vraie nouvelle.
Apres tout, l'histoire aurait aussi bien pu être rapportée par un citoyen ordinaire qui aurait reconnu M. Legendre.
Des histoires bien plus insignifiantes sont sans cesse rapportées a toutes les secondes sur le web. Malheureusement, on n'a pas encore inventé un indice qui indiquerait ce qui est le plus insignifiant: une 'nouvelle' ou tout le branle-bas de combat qui se fait autour. Chose certaine, ça crée de l'emploi. Ça, C'est une bonne nouvelle . Aussi, ça permet a chacun de se rappeler qu'il a un bon coté: le défendeur du faible ou encore celui qui a de fortes valeurs morales. C'est rassurant. On n'est pas si mauvais après tout. Nous, on a fait de vilaines choses mais on ne s'est pas fait pogné.
Il y'a 30 ans, notre nouveau voisin aurait pu être un meurtrier ou un voleur ou un pédophile. On aurait fort probablement été dans l'obscurité.
Le problème aujourd'hui, c'est que le concept de vie privée n'existe plus. Pour personne. Et si vous êtes connus, rappelez-vous que si vous faites n'importe quoi qui puisse vous faire honte a vous, alors c'est a vos risques et périls. Et ce ne sont pas nécessairement des journalistes qui découvrent les nouvelles. Aujourd'hui, n'importe qui peut s'improviser journaliste d'un jour pour un événement.
Par ce qu'elle s'ennuie a mourir, la société se distrait aujourd'hui en enregistrant et photographiant n'importe quoi et en étalant les moindres détails de sa vie quotidienne - et pas que les beaux petits accomplissements-
Le hic, c'est que ce ne sera jamais plus comme avant. Avant, on disait: le temps effacera les choses... Maintenant, c'est la pour la vie entière. Pour ceux qui l'oublient parfois: toutes ces informations seront encore la pour la postérité, quand nous, nous ne serons plus. Vos enfants, les miens, les leurs, etc.. se délecteront de ces milliards d'histoires qu'auront vécus et commentés leurs ancêtres.
Cessez d’être naïfs! Souriez.. il y'a toujours quelqu'un qui vous observe et c'est pas toujours Dieu.
Legendre n'a que lui meme à blâmer. Il a fait ses choix en se dirigeant vers ce parc en toute connaissance de cause.
Blâmer les journalistes, c'est détourner le problème.
M. Gendron je suis d'accord avec vous. Je vous félicite pour votre opinion. Les gens sont méchants et jugent. Si chacun pouvait se mêler de ses affaires, le monde se porterait mieux. Dans quel société vivons-nous? Jusqu'ou doit-on aller pour détruire les gens?