Vous n'êtes pas seuls
François Drouin
Aujourd'hui le Québec se met en pause pour trois semaines. En anglais, on emploie le terme «lockdown».
Ça fait un peu peur, et c'est normal. C'est nouveau, du jamais vu... du jamais vécu.
C'est normal de se sentir étouffé. De ne plus reconnaitre sa ville ou son village quand on se promène à pied ou en auto...
C'est anxiogène comme situation.
Mais c'est temporaire, alors il faut ventiler. On laisse passer cette émotion. On ventile, on souffle.
J'ai dû le faire des milliers de fois après L'Isle-Verte. Laisser passer les cris, les images, ne pas lutter, juste laisser passer. Et ça passe.
Comme me l'a répété à maintes reprises une personne (très) importante dans ma vie, la psychologue Anne Levesque, «dans cette situation anormale, c'est normal de se sentir vulnérable.» Et c'est vrai.
Mais vous n'êtes pas seuls. Dites-vous que dans chaque maison, dans chaque appartement autour de vous, il y a quelqu'un dont le quotidien est lui aussi bouleversé.
Mais en 2020 nous avons des outils exceptionnels pour briser l'isolement. Donnons enfin aux Facebook, Twitter, YouTube, Messenger, Skype et autre Zoom de ce monde leurs lettres de noblesse. Communiquons. Intelligemment.
Vous n'êtes pas seuls.
Appelez vos parents, grands-parents, oncles et tantes.
Vous avez le temps maintenant.
Vous étouffez, alors brisez l'isolement, regardez par la fenêtre. Dessinez dans ces mêmes fenêtres. Des arcs-en-ciel, des fleurs... des jardins !
On se rejoint dehors dans quelques semaines. Mais d'ici là, RESTEZ CHEZ VOUS.
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