Boycott ou pas boycott?
16 mai 2008 |
12h24
Temps de lecture 3 minutes
Par
François Drouin
Depuis quelques semaines, on me demande pourquoi je ne parle pas de la Chine et des crimes qu’elle commet au Tibet. On me demande pourquoi je ne dis rien, pourquoi le Canada et les pays occidentaux devraient boycotter les prochains Jeux olympiques de Pékin. Un courriel ça va, deux aussi, mais là nous sommes loin du compte. La chronique Zéro de conduite n’est pas l’endroit indiqué, mais le blogue, oui. Alors je me fais plaisir. Boycott ou pas boycott?
Je ne crois pas qu’il soit bénéfique pour le monde de boycotter les Jeux de Pékin. Tout d’abord parce que je ne crois pas que ça changera quelque chose. Le sol du Tibet est trop riche pour que la Chine le laisse filer pour des Jeux olympiques. Personnellement, je vois les prochains Jeux olympiques comme une grande occasion de vaccination à l’occidentale de la Chine. Ce ne sont pas seulement nos athlètes qui vont y débarquer, mais tout notre mode de vie. Le fast-food, la télé-réalité, la culture préfabriquée, l’univers du superficialisme, la Chine n’aura pas de grande muraille contre cette déferlante mongole. Les vieux bonzes du communisme ne sont pas de taille pour affronter les marketeux de la pensée simple.
Alors doit-on boycotter les Jeux? Non! Parlons-leur d’environnement et de démocratie, mais seulement après être allé luncher au McDo du coin avec eux et s’être envoyé quelques SMS sur nos Blackberry. La Chine sera vaincue par ce que l’Occident a peut-être de plus superficiel à offrir, mais qui cache en son sein un véritable trésor : la Liberté. Et puis, comme le disait Sartre, seul le résultat compte. C’est un changement de mentalité qu’il faut, pas une pseudo pression idéologique.
ET NOS ATHLÈTES?
Pourquoi demander à des gens qui s’entraînent 50 heures par semaine et qui ont un financement digne des pays du tiers-monde de se sacrifier pour nos idéaux? La Chine extermine le peuple tibétain directement dans notre face, sans remords ni retenue, ce n’est certainement pas en les boycottant que nous leur feront entendre raison. Bref, demander à nos athlètes de se sacrifier alors qu’on continue à acheter « made in China », ça n’a aucun sens. Qui aura le culot de regarder Marie-Pier Boudreau-Gagnon dans les yeux et lui dire qu’elle encourage les crimes commis au Tibet? Personne, car c’est faux. Elle nage, libre. Combien de petites Chinoises la verront, toute jolie, dans son maillot avec son pince-nez, virevolter dans l’eau, en parfaite harmonie avec la musique? Qui sait le nombre d’entres elles qui y respireront un bouquet de liberté et s’en trouveront complètement transformées. Nos athlètes seront en Chine pour gagner, c’est évident, mais aussi pour faire rêver plus d’un milliard de Chinois envoûtés par ce parfum de liberté. Comme le dit si bien MasterCard, « ça, ça n’a pas de prix ».
Ce n’est pas le boycott des Jeux de Moscou qui a mené à la fin de la Perestroïka, non, c’est l’appât du gain et le joli jardin tout vert et libre du voisin. Offrons donc à la Chine et son gouvernement un joli jardin tout vert que des Marie-Pier Boudreau-Gagnon et des Alexandre Despatie iront leur porter, ensemencé de liberté et de conscience sociale. Et si le sort des Tibétains vous inquiète vraiment, c’est peut-être du côté « made in China » qu’il faudrait frapper.
François Drouin
Je ne crois pas qu’il soit bénéfique pour le monde de boycotter les Jeux de Pékin. Tout d’abord parce que je ne crois pas que ça changera quelque chose. Le sol du Tibet est trop riche pour que la Chine le laisse filer pour des Jeux olympiques. Personnellement, je vois les prochains Jeux olympiques comme une grande occasion de vaccination à l’occidentale de la Chine. Ce ne sont pas seulement nos athlètes qui vont y débarquer, mais tout notre mode de vie. Le fast-food, la télé-réalité, la culture préfabriquée, l’univers du superficialisme, la Chine n’aura pas de grande muraille contre cette déferlante mongole. Les vieux bonzes du communisme ne sont pas de taille pour affronter les marketeux de la pensée simple.
Alors doit-on boycotter les Jeux? Non! Parlons-leur d’environnement et de démocratie, mais seulement après être allé luncher au McDo du coin avec eux et s’être envoyé quelques SMS sur nos Blackberry. La Chine sera vaincue par ce que l’Occident a peut-être de plus superficiel à offrir, mais qui cache en son sein un véritable trésor : la Liberté. Et puis, comme le disait Sartre, seul le résultat compte. C’est un changement de mentalité qu’il faut, pas une pseudo pression idéologique.
ET NOS ATHLÈTES?
Pourquoi demander à des gens qui s’entraînent 50 heures par semaine et qui ont un financement digne des pays du tiers-monde de se sacrifier pour nos idéaux? La Chine extermine le peuple tibétain directement dans notre face, sans remords ni retenue, ce n’est certainement pas en les boycottant que nous leur feront entendre raison. Bref, demander à nos athlètes de se sacrifier alors qu’on continue à acheter « made in China », ça n’a aucun sens. Qui aura le culot de regarder Marie-Pier Boudreau-Gagnon dans les yeux et lui dire qu’elle encourage les crimes commis au Tibet? Personne, car c’est faux. Elle nage, libre. Combien de petites Chinoises la verront, toute jolie, dans son maillot avec son pince-nez, virevolter dans l’eau, en parfaite harmonie avec la musique? Qui sait le nombre d’entres elles qui y respireront un bouquet de liberté et s’en trouveront complètement transformées. Nos athlètes seront en Chine pour gagner, c’est évident, mais aussi pour faire rêver plus d’un milliard de Chinois envoûtés par ce parfum de liberté. Comme le dit si bien MasterCard, « ça, ça n’a pas de prix ».
Ce n’est pas le boycott des Jeux de Moscou qui a mené à la fin de la Perestroïka, non, c’est l’appât du gain et le joli jardin tout vert et libre du voisin. Offrons donc à la Chine et son gouvernement un joli jardin tout vert que des Marie-Pier Boudreau-Gagnon et des Alexandre Despatie iront leur porter, ensemencé de liberté et de conscience sociale. Et si le sort des Tibétains vous inquiète vraiment, c’est peut-être du côté « made in China » qu’il faudrait frapper.
François Drouin
Commentaires
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5 commentaires
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Moi les jeux olympiques...
Une grosse gamique de tricheurs et de menteurs. C'est un produit commercial qui utilise les athlètes comme instrument et qui les poussent à tricher.
That's it.
Désolé pour les rares qui trichent pas
on va au jeux olympiques
habillé de vêtements fait en chine
on écoute les jeux olympiques
avec des TV fait en chine
pour écrire ou signé les pétitions afin de boycotter la chine
on utilise des ordinateurs fait en chine
...
et ainsi de suite
ils nous tiennent par les couilles
et le jour où ils vont décidé
qu'on mange nos bas
on va les manger avec du ketchup
qui sera fait en chine.
Il faut tout simplement arrêter d'acheter ''Made in China'' même si sa semble impossible.
Concernant les J-O… Je dois admettre que depuis qu'un lugeur a admis s'être "dopé" et avoir triché (si ma mémoire est bonne, il chauffait les lames de sa luge), les J-O ont perdu beaucoup d'intérêt. Un lugeur! Si lui triche... C'est un peu comme le Tour de France et ses cyclistes pharmaceutiquement améliorés.
Mais bon, trouvez-moi naïf, mais je persiste à croire que certains ne franchissent pas cette limite et je crois sincèrement que c'est le cas de Marie-Pier Boudreau Gagnon.
C'est d'ailleurs la seule compétition que je suivrai lors des prochains J-O. À moins que les dents de bébé...
François Drouin