Le camping!
19 juin 2008 |
14h02
Temps de lecture 3 minutes
Par
François Drouin
« Chéri, pour les vacances, que dirais-tu de faire du Camping? ». Mon cœur s’est arrêté net. Du camping? La tente toujours trop petite, les voisins achalants, les toilettes bouchées, les feux de camp des voisins qui nous emboucanent, les maringouins, la pluie… Je lui ai répondu « pourquoi pas ». Hypocrisie quand tu nous tiens...
Le camping! Le truc, la prétendue activité où l’on est censé retrouver nos racines avec la nature, mais où l’on se retrouve 50 collés les uns sur les autres dans 12 terrains de 10 pieds carrés, avec seulement deux toilettes? Les soirées à chanter « C’t’aujourd’hui, l’jour de l’an, gué-lon-la mon Joe ma luretteeee » 12 fois d’affilées parce que c’est la seule maudite chanson que le gratteux de guitare du camping connaît? Et ça, c’est si nous sommes chanceux. Je me rappelle d’un gars qui pouvait chanter de huit façons différentes « Oochigeas » de Rock Voisine. J’en fais encore des cauchemars!
Non, mais pensez-y bien, qu’est-ce que le camping si ce n’est : se retrouver au royaume de la bibitte, dans une densité de population qui dépasse en mononc’ Gontrand le HLM du coin, dormir la tête plus bas que les pieds, le dos entre deux roches, une racine de sapin dans la craque de fesses. Le camping c’est l’activité non sexuelle où il faut le plus renoncer à son intimité tout en étant celle où on se retrouve le plus le nez plongé dans celle des autres.
Du camping pour me réveiller trop tôt le matin, cuisant dans ma tente Euréka! payé 500 $ trop cher, pour me retrouver à l’extérieur nez à nez avec ledit mononc’ Gontrand qui se replace le moineau dans son speedo brun et rose des années 80 et qui m’offrira « une p’tite ride de pédalo? Tu pédales, je fournis la bière ». C’est à ce moment que ma montre sonnera les 7 h du mat.
Et voilà que les caisses de son du camping me cracheront un « Jingle Bell », super, c’est le Noël du campeur. Si à ce moment je suis encore en vie, si mon mental a su résister, c’est là que je craque.
Et n’oublions pas ceux qui déménagent la maison. Ça c’est M. Drouin, mon père. Une tente pour dormir, une tente pour entreposer le matériel (bouffe, équipement, etc.) et un gazebo pour manger à l’abri des maringouins… C’est pas du camping, c’est le village d’Astérix bon sang! Et il y a aussi le pro du camping qui possède un doctorat total dans les antimoustiques. « Oublies ça la citronnelle, j’te l’dis le jeune, le DEET, y a que ça de vrai. C’est pas des farces, c’est tellement fort, que je répare même mes flattes de trip avec ça! ».
Une roulotte alors? Une roulotte à tous les 10 pieds, avec chacune une bedaine bien ronde et toute luisante de lotion pour soleil, coulée dans une chaise pliante avec porte-gobelet, bière à la main et bas blanc dans les gougounes, la grosse vie sale quoi. « Hey ma minoune, viens ouaire ça si c’est beau! ». Et le soir, quand le Viagra coule à flot et que les dentiers sont sous verre, y a de ces bruits dans ces roulottes qui ont la houle, brrrr… Non merci, pas de roulotte. Ok, j’admets, je caricature à mort, mais le camping de touriste, j’ai déjà donné.
Mais vous savez quoi, j’aime le camping. Le vrai, celui où une bande d’amis idéalistes se retrouvent sur l’île René-Levasseur pour tenter de refaire le monde, celui qui est improvisé, où le voisin est un orignal ou un caribou. Le vrai camping sauvage… Loin de mononc’ Gontrand qui vient me roter ses exploits de jeunesse entre deux grosses MOL tablettes (aucune allusion aux attributs de matante Gervaise, je parle de bière). Du camping? Et pourquoi pas un chalet en Gaspésie. « Vendu! » Ouf…
Photo du « village » de M. Drouin au lac Taureau (1998) :
Le camping! Le truc, la prétendue activité où l’on est censé retrouver nos racines avec la nature, mais où l’on se retrouve 50 collés les uns sur les autres dans 12 terrains de 10 pieds carrés, avec seulement deux toilettes? Les soirées à chanter « C’t’aujourd’hui, l’jour de l’an, gué-lon-la mon Joe ma luretteeee » 12 fois d’affilées parce que c’est la seule maudite chanson que le gratteux de guitare du camping connaît? Et ça, c’est si nous sommes chanceux. Je me rappelle d’un gars qui pouvait chanter de huit façons différentes « Oochigeas » de Rock Voisine. J’en fais encore des cauchemars!
Non, mais pensez-y bien, qu’est-ce que le camping si ce n’est : se retrouver au royaume de la bibitte, dans une densité de population qui dépasse en mononc’ Gontrand le HLM du coin, dormir la tête plus bas que les pieds, le dos entre deux roches, une racine de sapin dans la craque de fesses. Le camping c’est l’activité non sexuelle où il faut le plus renoncer à son intimité tout en étant celle où on se retrouve le plus le nez plongé dans celle des autres.
Du camping pour me réveiller trop tôt le matin, cuisant dans ma tente Euréka! payé 500 $ trop cher, pour me retrouver à l’extérieur nez à nez avec ledit mononc’ Gontrand qui se replace le moineau dans son speedo brun et rose des années 80 et qui m’offrira « une p’tite ride de pédalo? Tu pédales, je fournis la bière ». C’est à ce moment que ma montre sonnera les 7 h du mat.
Et voilà que les caisses de son du camping me cracheront un « Jingle Bell », super, c’est le Noël du campeur. Si à ce moment je suis encore en vie, si mon mental a su résister, c’est là que je craque.
Et n’oublions pas ceux qui déménagent la maison. Ça c’est M. Drouin, mon père. Une tente pour dormir, une tente pour entreposer le matériel (bouffe, équipement, etc.) et un gazebo pour manger à l’abri des maringouins… C’est pas du camping, c’est le village d’Astérix bon sang! Et il y a aussi le pro du camping qui possède un doctorat total dans les antimoustiques. « Oublies ça la citronnelle, j’te l’dis le jeune, le DEET, y a que ça de vrai. C’est pas des farces, c’est tellement fort, que je répare même mes flattes de trip avec ça! ».
Une roulotte alors? Une roulotte à tous les 10 pieds, avec chacune une bedaine bien ronde et toute luisante de lotion pour soleil, coulée dans une chaise pliante avec porte-gobelet, bière à la main et bas blanc dans les gougounes, la grosse vie sale quoi. « Hey ma minoune, viens ouaire ça si c’est beau! ». Et le soir, quand le Viagra coule à flot et que les dentiers sont sous verre, y a de ces bruits dans ces roulottes qui ont la houle, brrrr… Non merci, pas de roulotte. Ok, j’admets, je caricature à mort, mais le camping de touriste, j’ai déjà donné.
Mais vous savez quoi, j’aime le camping. Le vrai, celui où une bande d’amis idéalistes se retrouvent sur l’île René-Levasseur pour tenter de refaire le monde, celui qui est improvisé, où le voisin est un orignal ou un caribou. Le vrai camping sauvage… Loin de mononc’ Gontrand qui vient me roter ses exploits de jeunesse entre deux grosses MOL tablettes (aucune allusion aux attributs de matante Gervaise, je parle de bière). Du camping? Et pourquoi pas un chalet en Gaspésie. « Vendu! » Ouf…
Photo du « village » de M. Drouin au lac Taureau (1998) :
Commentaires
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13 commentaires
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Finalement, on restes-tu chez nous chérie ?
Vraiment, y a que du vrai dans ce que tu as écris là. Maudit que j'hais le camping! Pogné avec les autres, leur odeur, leur bruit de gorge, leur ronflement, c'est toujours humide, tu crève de chaleur le matin tout trempe dan ton sleeping bag...
Et dire que j'en ferai encore les deux dernières de juillet au saguenay. Youpi!
moi j'aime beaucoup le camping, j'y ai vécu de très beau moment. mais tu as raison, en dehors de la caricature, il y a quand même beaucoup de vrai.
par contre, mon copain est carrément mort de rire, il fait dire que "c'est exactement ça, très drôle".
petit oubli, tu n'as pas mentionné ceux qui campent le long des autoroutes au doux son des voitures et camions. ouach!
Mon père nous a trainé de force chaque été de mon enfance en camping.
J'hais ça... Paquetatage, dé-paquetage, les maringouins, les voisins... Non, jamais plus! C'est comme passer une semaine à l'urgence! Ça pue et pis on est tous pogné avec du monde qu'on voudrait pas voir.
Mais bon, si j'aime le camping léger, faut me voir partir pour un voyage de pêche... Six cannes, cinq moulinets, 4 (immenses) coffres à pêche, 3 paires de bottes, couteau suisse, couteau à filet, pince multi-fonctions, 2 chapeaux et j'en passe.
Mais je viens de découvrir les tentes Hutopia qu'on peut louer dans les parcs nationaux....... c'est à voir et essayer
http://sepaq.com/generics/pac/fr/index.html#/resources/images/generics/pac/tente_hut8.jpg
Deux nuits en fait. L'an dernier nous avions failli essayer la tente roulotte, mais j'ai su résister. Cette fois-ci, il semble que je n'ai pas le choix.
Bon, il faut quand même avouer que certains mythes on la vie dure, souvent propagés par certains films grand public ( pas vrai Mr. Dubosc ? ), mais quand même, c'est une façon de vivre très particulière, que perso je ne renouvellerai pas une seconde fois :-p ...
Conseils, trucs et dépannage informatique et beaucoup plus. De plus, Patjay68 y présente ses propres mixes de musique, faites chauffer vos iPod.
Merci de ton passage, comme quoi la iPlanète ça se traverse drôlement plus rapidement, même si on pas le service Ryanair .
Après vérification, il semble bien que tous les parcs de la SÉPAQ proposent les séjours en tente Hutopia. Personnellement, j'aimerais bien essayer les Yourtes au Parc du Bic.