Violence conjugale
9 juillet 2008 |
20h53
Temps de lecture 3 minutes
Par
François Drouin
La maudite violence! Que ce soit dans les mots, dans les gestes ou dans les poings, il n’ y a rien de pire. Ça détruit, ça brise et ça tue. Le corps comme l’esprit. L’histoire de la petite fille de Rimouski en est un bon exemple. S’il y a des parents violents, il y a aussi des conjoints violents. Des hommes qui au nom de l’amour vont dominer leur conjointe à grand coup de poing. Selon Amnistie Internationale, en France, une femme décèderait tous les trois jours suite aux blessures infligées par un conjoint violent. UNE FEMME PAR TROIS JOURS!
Et nous n’allons pas nous mettre la tête dans le sable et prétendre que le Québec n’est pas la France, que nos cousins ont des mœurs différentes, des « vieilles habitudes ». Non merci. Au Bas-Saint-Laurent seulement, en 2006 il y a eu 319 « dossiers » de violence conjugale contre des femmes. C’est presque une à tous les jours. De ces 319 cas, 13 hommes ont été accusés d’agressions sexuelles à l’endroit de leur propre conjointe. Il y a aussi eu 13 enlèvements ou séquestration. Et ce n'est que la pointe de l'iceberg, car ces chiffres ne tiennent pas compte de celles qui se sont emmurées dans le silence.
Attachez vos tuques, voilà les gros chiffres. En 2006 dans notre belle province, il y a eu 17 843 infractions contre la personne commises dans un contexte conjugal, dont 45 tentatives de meurtre. 84 % de ces victimes sont des femmes et elles sont âgées à raison de 87 % de 18 à 49 ans. Chez les moins de 24 ans, il y a eu 1 722 victimes de violence conjugale au Québec et le tiers d’entre elles étaient âgées de moins de 18 ans. Au Québec, tous les jours, il y a pratiquement 49 personnes qui sont prises à partie par leur « douce » moitié.
Ainsi donc, un court métrage a été produit en soutien à la campagne d’Amnistie internationale sur les violences faites aux femmes. Pour l’organisme, « l'objectif de ce film est de provoquer une prise de conscience de la réalité de ce problème en France, du rôle important de chacun d’entre nous et de la responsabilité du gouvernement pour y mettre un terme. ».
Il s’agit d’un film muet en noir et blanc. Et l’impact est réussi. Le court-métrage qui ressemble presque à un film de Charlie Chaplin tourne rapidement au drame. Et personnellement, je trouve que l’horreur des scènes de violence se trouve amplifiée par l’absence de son et paradoxalement, avec la petite musique de piano. Ça frappe (sans mauvais jeu de mots). Amnistie internationale affirme avoir voulu mettre un terme à l’idée reçue selon laquelle la violence contre les femmes fait partie d’un passé révolu. Ils ont raison de le faire.
Voici donc le petit film réalisé par Olivier Dahan (le réalisateur du film "La Môme"). Un court métrage troublant qui doit faire réfléchir. Je ne sais pas vous, mais moi, c'est venu me chercher.
[myspace]http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.individual&videoid=37963084[/myspace]
Merci à Jérôme, un lecteur de Blog à part vivant en France et qui m'a fait découvrir cette campagne d'Amnistie Internationale. J'ai aussi eu une pensée pour la maman de Anne-Marie. Elle aussi a eu le courage de crier "Stop!".
Le prochain sujet sera plus gai, promis.
Et nous n’allons pas nous mettre la tête dans le sable et prétendre que le Québec n’est pas la France, que nos cousins ont des mœurs différentes, des « vieilles habitudes ». Non merci. Au Bas-Saint-Laurent seulement, en 2006 il y a eu 319 « dossiers » de violence conjugale contre des femmes. C’est presque une à tous les jours. De ces 319 cas, 13 hommes ont été accusés d’agressions sexuelles à l’endroit de leur propre conjointe. Il y a aussi eu 13 enlèvements ou séquestration. Et ce n'est que la pointe de l'iceberg, car ces chiffres ne tiennent pas compte de celles qui se sont emmurées dans le silence.
Attachez vos tuques, voilà les gros chiffres. En 2006 dans notre belle province, il y a eu 17 843 infractions contre la personne commises dans un contexte conjugal, dont 45 tentatives de meurtre. 84 % de ces victimes sont des femmes et elles sont âgées à raison de 87 % de 18 à 49 ans. Chez les moins de 24 ans, il y a eu 1 722 victimes de violence conjugale au Québec et le tiers d’entre elles étaient âgées de moins de 18 ans. Au Québec, tous les jours, il y a pratiquement 49 personnes qui sont prises à partie par leur « douce » moitié.
Ainsi donc, un court métrage a été produit en soutien à la campagne d’Amnistie internationale sur les violences faites aux femmes. Pour l’organisme, « l'objectif de ce film est de provoquer une prise de conscience de la réalité de ce problème en France, du rôle important de chacun d’entre nous et de la responsabilité du gouvernement pour y mettre un terme. ».
Il s’agit d’un film muet en noir et blanc. Et l’impact est réussi. Le court-métrage qui ressemble presque à un film de Charlie Chaplin tourne rapidement au drame. Et personnellement, je trouve que l’horreur des scènes de violence se trouve amplifiée par l’absence de son et paradoxalement, avec la petite musique de piano. Ça frappe (sans mauvais jeu de mots). Amnistie internationale affirme avoir voulu mettre un terme à l’idée reçue selon laquelle la violence contre les femmes fait partie d’un passé révolu. Ils ont raison de le faire.
Voici donc le petit film réalisé par Olivier Dahan (le réalisateur du film "La Môme"). Un court métrage troublant qui doit faire réfléchir. Je ne sais pas vous, mais moi, c'est venu me chercher.
[myspace]http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.individual&videoid=37963084[/myspace]
Merci à Jérôme, un lecteur de Blog à part vivant en France et qui m'a fait découvrir cette campagne d'Amnistie Internationale. J'ai aussi eu une pensée pour la maman de Anne-Marie. Elle aussi a eu le courage de crier "Stop!".
Le prochain sujet sera plus gai, promis.
Commentaires
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4 commentaires
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N'oublie pas non plus les hommes qui en sont victimes. Il y a des femmes tellement manipulatrices, méchantes, violentes... je pourrais en énumérer des cas juste dans la région du KRTB.
Toutes les formes de violence font mal que ce soit de la petite parole aux grands coups. Violence physique, morale, sexuelle... ça défait une vie mais quand on est réussi à se sortir de l'engrenage, il est possible de revivre.