Par la peau des fesses
30 novembre 2010 |
10h59
Temps de lecture 2 minutes
Par
François Drouin
Quelles conclusions doit-on tirer du résultat serré de l'élection partielle du comté de Kamouraska - Témiscouata qui a porté au pouvoir le candidat du Parti québécois André Simard? Une victoire qui a mis fin à une disette de 25 ans du PQ dans le comté. Que Jean Charest n'a pas la cote, que le leadership de Pauline Marois n'est pas rassembleur, que l'ADQ n'arrive toujours pas à profiter de la faiblesse de ses deux adversaires? Je vous pose la question.
64,15 % des 19 575 électeurs ayant utilisé leur droit de vote (je n'ai pas retenu les bulletins de vote rejetés) ont choisi un autre candidat que celui du parti politique au pouvoir. Pour un comté qui est sous l'effigie libérale depuis 25 ans, ce n'est pas rien. Si l'on dit que c'est une gifle pour Jean Charest, quelle déception pour France Dionne qui a été rapatriée in extrémis de Boston.
D'un autre côté, quand une victoire n'est acquise que par 196 votes de majorités, le triomphe se doit d'être modeste. Surtout quand on tient compte du nombre de député péquistes qui ont défilé dans le comté, même Paul Crête n'avait pas eu droit à ce traitement royal en 2009, et c'est sans oublier les cinq présences de Pauline Marois. 196 votes de majorités... Tous ces efforts pour finalement l'emporter par moins de 200 votes de majorités... Si le PLQ en avait fait autant, le résultat aurait-il été différent. Poser la question c'est-y répondre.
Deux petites choses avant de terminer :
À ceux qui m'ont écrit pour décrier l'attitude du maire de Témiscouata-sur-le-Lac, Gilles Garon, qui sur les ondes de CIEL-FM s'est désolé pour le sort réservé au Parti libéral par les électeurs du comté, que voulez-vous que je vous dise. C'est ça la politique. C'est une des raisons qui expliquent pourquoi nous sommes de plus en plus de cyniques à regarder le triste spectacle qui s'offre à nous tous les jours, dans les journaux, à la télé, à la radio, sur le Web, et à se dire « so what! ». Et puis, si Gilles Garon avait crié un retentissant « You-pi-dou! » à l'animateur, auriez-vous aussi pris la peine de m'écrire à minuit et demi pour partager votre indignation? Vous non, mais d'autres oui. On salue toutefois la loyauté du maire témiscouatin pour une candidate qui (à l'instar de ceux du PQ et de l'ADQ) a principalement fait campagne dans le Kamouraska.
Quant à André Simard qui a pris la peine de s'adresser à Claude Béchard pour lui dire qu'il pouvait enfin dormir en paix, que le comté était entre bonnes mains... quelle maladresse! C'est la preuve que toutes les bonnes intentions ne sont pas nécessairement toutes bonnes à partager. J'ose croire que le repos, combien méritoire, de Claude Béchard ne repose pas sur l'élection d'André Simard. Franchement...
64,15 % des 19 575 électeurs ayant utilisé leur droit de vote (je n'ai pas retenu les bulletins de vote rejetés) ont choisi un autre candidat que celui du parti politique au pouvoir. Pour un comté qui est sous l'effigie libérale depuis 25 ans, ce n'est pas rien. Si l'on dit que c'est une gifle pour Jean Charest, quelle déception pour France Dionne qui a été rapatriée in extrémis de Boston.
D'un autre côté, quand une victoire n'est acquise que par 196 votes de majorités, le triomphe se doit d'être modeste. Surtout quand on tient compte du nombre de député péquistes qui ont défilé dans le comté, même Paul Crête n'avait pas eu droit à ce traitement royal en 2009, et c'est sans oublier les cinq présences de Pauline Marois. 196 votes de majorités... Tous ces efforts pour finalement l'emporter par moins de 200 votes de majorités... Si le PLQ en avait fait autant, le résultat aurait-il été différent. Poser la question c'est-y répondre.
Deux petites choses avant de terminer :
À ceux qui m'ont écrit pour décrier l'attitude du maire de Témiscouata-sur-le-Lac, Gilles Garon, qui sur les ondes de CIEL-FM s'est désolé pour le sort réservé au Parti libéral par les électeurs du comté, que voulez-vous que je vous dise. C'est ça la politique. C'est une des raisons qui expliquent pourquoi nous sommes de plus en plus de cyniques à regarder le triste spectacle qui s'offre à nous tous les jours, dans les journaux, à la télé, à la radio, sur le Web, et à se dire « so what! ». Et puis, si Gilles Garon avait crié un retentissant « You-pi-dou! » à l'animateur, auriez-vous aussi pris la peine de m'écrire à minuit et demi pour partager votre indignation? Vous non, mais d'autres oui. On salue toutefois la loyauté du maire témiscouatin pour une candidate qui (à l'instar de ceux du PQ et de l'ADQ) a principalement fait campagne dans le Kamouraska.
Quant à André Simard qui a pris la peine de s'adresser à Claude Béchard pour lui dire qu'il pouvait enfin dormir en paix, que le comté était entre bonnes mains... quelle maladresse! C'est la preuve que toutes les bonnes intentions ne sont pas nécessairement toutes bonnes à partager. J'ose croire que le repos, combien méritoire, de Claude Béchard ne repose pas sur l'élection d'André Simard. Franchement...
Commentaires
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7 commentaires
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Une chose qu'on apprend avec le temps, la roue tourne, peut importe qui et derrière. C'est comme pour une ville, la ville fonctionne peut importe qui est maire. C'est factuel, parce que la décision importante, ça vient tjrs d'en haut.
J'espère jsute que les maires de la place feront pas comme J-P Rioux et qu'ils auront plus de classe, même si ils ont pas voté pour le nouveau député.
Pour le maire de Témiscouata-sur-le-Lac, c'est courant, mais indigne de sa position.
Pour le commentaire de m. Simard, il a raté une belle occasion de se taire!
Surpris, mais content.
Bleu, rouge, c'est le même combat: Le pouvoir. Le reste n'est que de la bouillie pour les chats.
La politique, non-merci. Trop laid, je n'ai pas besoin de ça dans ma vie. Nos grands-parents ont survécu à Duplessis, alors Charest, Marois, Harper, c'est de la petite bière et du pareil au même. Choisissez qui vous voulez, ça ne changera presque rien.
À ceux qui minimisent la victoire d'André Simard, je rappellerais que le PQ a terminé 3e dans ce comté lors des 3 dernières élections et qu'il n'a pas fait élire de député dans Kam-Témis depuis 1981...
Un bond de plus de 3 000 voix et une victoire, si courte soit-elle: il faut rendre à César ce qui appartient à César. Pour une fois, le PQ a réussi à faire sortir son vote. Et l'ADQ a prouvé qu'il a sa place au Québec, qu'on partage ses idées ou non.
Quant aux maires et préfets : gardez-vous une p'tite gêne. C'est difficile pour les gens de déterminer si vous étiez là hier (au rassemblement libéral) à titre personnel ou pour représenter vos communautés. De plus, si le PQ rentre aux prochaines générales, vous serez déjà du côté du pouvoir avec peut-être une André Simard comme ministre de l'agriculture...