iPhonite aiguë ou la boîte de Pandore
27 janvier 2011 |
21h21
Temps de lecture 3 minutes
Par
François Drouin
Fin d’après-midi, 17 h 22, tout est tranquille. La journée se termine, les enfants sont de retour, ma blonde aussi. La maison retrouve son âme. Le travail se pousse dans un coin et la maison devient famille. De mon bureau le « bing » qu’émet ma boîte à courriels me rappelle que je pratique un métier qui n’a pas d’heure.
« Salut François, si tu as le temps d’ici demain soir, un nouveau blogue ça serait bien ». Mon blogue! Complètement oublié celui-là. Le réveil est brutal. Je regarde le dernier texte en ligne qui date du… 13 janvier! Horreur. « C’est important? », me demande ma douce. « Foutu iPhone » que je lui ai répondu. Elle a compris.
Je vous explique. Depuis le 7 janvier, je suis équipé d’un iPhone 4 et d’un forfait minutes illimitées et de suffisamment de téléchargements data pour faire exploser les serveurs de Wikileaks. Il remplace feu mon Palm Pré, un téléphone intelligent sans doute doté d’un excellent système d’exploitation, mais l’appareil comme tel est une [bip!] de « cochonceté ».
Bref, le « phophone » et moi, c’est l’amour fou.
Peut-être trop même. Web OS, le système de Palm/HP dispose d’environ 5 000 applications, dont pas mal de nullités. On en a vite fait le tour. iOS, le fameux système d’Apple en compte plus de 200 000 (avec aussi, avouons-le, son lot de nullités). Pour le « geek » fini que je suis, c’est la boîte de Pandore.
Comme c’est souvent gratuit ou alors pas cher, les téléchargements se succèdent à un rythme infernal. Bien vite, l’iPhone n’est plus téléphone, mais le véritable couteau suisse virtuel de ma petite vie bien remplie. La téléphonie devient presque secondaire. Seulement, ce petit boîtier de verre et d’aluminium peut devenir un véritable piège. S’il peut carrément renfermer notre vie numérique, il peut aussi vous avaler. C’est ça le « foutu iPhone ».
Vous l’aurez compris, certains en deviennent accroc. Accroc à ses « apps » qui ont souvent le don de répondre à un besoin de base, que pourtant nous n’avions pas avant le iPhone. Parce que le iPhone, il a ça d’extraordinaire, il répond à tous nos besoins. Et quand on croit tout avoir comblé, bien il en invente un nouveau et un nouveau, puis un autre... Certains deviennent carrément « app-aholic ».
Il existe même un nom pour ça : « l’iPhone Hunch ». On remarque un phénomène semblable pour les médias sociaux (Twitter, Facebook et compagnie). Selon Marco R. della Cava du USA Today un utilisateur d’iPhone passe, en moyenne, plus de la moitié de son temps (55 %) à des utilisations autres que la téléphonie sur son cellulaire. C’est marrant, pour ça il n’y a pas d’app.
Malgré tout, en vieux routier du parfait petit geek en technologie mobile que je suis, j'ai eu mon premier PDA (personal digital assitant) à écran tactile en 2000, je me suis fait happer comme un bleu. « Foutu iPhone ».
Et maintenant? Le blogue! J’ouvre l’iPhone, je clique sur Wunderlist (ToDo) : « Nouveau texte blogue ». Check! La maison redevient famille. Bonne soirée. C’est l’heure des bisous et de l’histoire à mes touts-petits. Ce soir, ce sera l’histoire d’un gars sympathique qui portait un col roulé trop serré le transformant en affreux capitaliste cherchant à exploiter la naïveté des gens. Non, pas André Caillé, Steve Jobs d’Apple!
PS : Comment fait-on pour savoir que l’on est « iPhone addicted »? Quand on répond à un courriel sur son iPhone et que l’on a un splendide et tout neuf MacBook Pro devant soi sur son bureau (vu en réunion).
PS2 : Je viens de télécharger l’application Wordpress. Excellent, je pourrai maintenant poster un nouveau texte directement du iPhone. #fail
« Salut François, si tu as le temps d’ici demain soir, un nouveau blogue ça serait bien ». Mon blogue! Complètement oublié celui-là. Le réveil est brutal. Je regarde le dernier texte en ligne qui date du… 13 janvier! Horreur. « C’est important? », me demande ma douce. « Foutu iPhone » que je lui ai répondu. Elle a compris.
Je vous explique. Depuis le 7 janvier, je suis équipé d’un iPhone 4 et d’un forfait minutes illimitées et de suffisamment de téléchargements data pour faire exploser les serveurs de Wikileaks. Il remplace feu mon Palm Pré, un téléphone intelligent sans doute doté d’un excellent système d’exploitation, mais l’appareil comme tel est une [bip!] de « cochonceté ».
Bref, le « phophone » et moi, c’est l’amour fou.
Peut-être trop même. Web OS, le système de Palm/HP dispose d’environ 5 000 applications, dont pas mal de nullités. On en a vite fait le tour. iOS, le fameux système d’Apple en compte plus de 200 000 (avec aussi, avouons-le, son lot de nullités). Pour le « geek » fini que je suis, c’est la boîte de Pandore.
Comme c’est souvent gratuit ou alors pas cher, les téléchargements se succèdent à un rythme infernal. Bien vite, l’iPhone n’est plus téléphone, mais le véritable couteau suisse virtuel de ma petite vie bien remplie. La téléphonie devient presque secondaire. Seulement, ce petit boîtier de verre et d’aluminium peut devenir un véritable piège. S’il peut carrément renfermer notre vie numérique, il peut aussi vous avaler. C’est ça le « foutu iPhone ».
Vous l’aurez compris, certains en deviennent accroc. Accroc à ses « apps » qui ont souvent le don de répondre à un besoin de base, que pourtant nous n’avions pas avant le iPhone. Parce que le iPhone, il a ça d’extraordinaire, il répond à tous nos besoins. Et quand on croit tout avoir comblé, bien il en invente un nouveau et un nouveau, puis un autre... Certains deviennent carrément « app-aholic ».
Il existe même un nom pour ça : « l’iPhone Hunch ». On remarque un phénomène semblable pour les médias sociaux (Twitter, Facebook et compagnie). Selon Marco R. della Cava du USA Today un utilisateur d’iPhone passe, en moyenne, plus de la moitié de son temps (55 %) à des utilisations autres que la téléphonie sur son cellulaire. C’est marrant, pour ça il n’y a pas d’app.
Malgré tout, en vieux routier du parfait petit geek en technologie mobile que je suis, j'ai eu mon premier PDA (personal digital assitant) à écran tactile en 2000, je me suis fait happer comme un bleu. « Foutu iPhone ».
Et maintenant? Le blogue! J’ouvre l’iPhone, je clique sur Wunderlist (ToDo) : « Nouveau texte blogue ». Check! La maison redevient famille. Bonne soirée. C’est l’heure des bisous et de l’histoire à mes touts-petits. Ce soir, ce sera l’histoire d’un gars sympathique qui portait un col roulé trop serré le transformant en affreux capitaliste cherchant à exploiter la naïveté des gens. Non, pas André Caillé, Steve Jobs d’Apple!
PS : Comment fait-on pour savoir que l’on est « iPhone addicted »? Quand on répond à un courriel sur son iPhone et que l’on a un splendide et tout neuf MacBook Pro devant soi sur son bureau (vu en réunion).
PS2 : Je viens de télécharger l’application Wordpress. Excellent, je pourrai maintenant poster un nouveau texte directement du iPhone. #fail
Commentaires
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7 commentaires
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deplus, t'as oublié de mentionné que qu'il remplace aussi ton appareil photo, caméra numérique et ton enregistreuse numérique lorsqu'ils n'ont plus de "jus"!!! Au grand plaisir de Nicolas qui reçoit le tout en fichier joint avec le texte!!!
Ils manque juste des app "lavage et pliage du ligne", "vaisselle propre", etc!!!
En passant, t'as des logiciels le fun à recommander, j'en vois sur les screenshots, j'imagine que ce sont les tiens?
@JoJo Lavage et pliage du linge, lol, la madame passe son message! Pas besoin de app pour ça, trouve toi un homme rose! HAHAHA
@Attaboy, pour les logiciels, c'est une excellente idée. La semaine prochaine (hé-ho! la procrastination!), je ferai une sorte de « top 10 » des meilleures apps. En fait le phophone, pour peu qu'on se discipline est un atout majeur qui contribue à notre productivité. C'est la compulsivité du téléchargement et du « gossage » (s'cusez du terme) d'applications qui change la donne.