Une question éthique
1 avril 2011 |
08h45
Temps de lecture 2 minutes
Par
François Drouin
Ce matin (vendredi), sur les ondes de CIEL-FM, l'animateur Daniel St-Pierre se questionnait sur le côté éthique du partenariat financier liant la Ville de Rivière-du-Loup à l'entreprise duBreton. Je partage son questionnement, voire même son inquiétude.
Il n'a pas tort. Cette réflexion s'effectue aujourd'hui une fois les faits accomplis parce que nous, citoyens, n'avons pas été impliqués dans le processus décisionnel. Surtout que la Ville soutient que cette démarche devrait permettre à d'autres entreprises d'emboîter le pas.
La question qui me turlupine, c'est lorsque Tim Hortons, Dunkin' Donuts ou Krispy Kreme, voudra commanditer notre Service de la sécurité publique de Rivière-du-Loup quelle décision prendra-t-on? Le logo de beigne, on le place où sur l'autopatrouille? Pourquoi les pompiers, mais pas les policiers, où est la ligne à ne pas franchir?
Et si la boutique Erotika venait à commanditer les travaux publics? Imaginons quel slogan nous pourrions voir apparaître sur nos beaux camions blancs : « Parce que le pognage de cul, nous autres aussi on connaît ça »? Je sais, celle-là était facile, surtout que le service, à quelques exceptions, fait de l'excellent travail. Admettons que nous sommes franchement loin des aberrations que l'on voit à Montréal.
Plus sérieusement, advenant le cas où duBreton ou n'importe quel autre commanditaire (à venir) devient un mauvais citoyen corporatif, que fait-on avec la commandite? Quelle décision prend-on le jour où son commanditaire ne répond plus à l'image sociale de la Ville? On rembourse, on efface le logo et c'est tout? A-t-on consulté les citoyens du Boisé, qui sont parfois aux prises avec les odeurs dégagées par les activités de l'usine? Ils doivent l'aimer « leur » camion!
Je ne suis pas contre, mais j'ai quelques réserves. Remarquez, j'ai les mêmes réserves en ce qui a trait de la présence de commandites sur les gilets de hockey de la LNH.« C'est le début d'un temps nouveau. La ville est à l'année zéro... », pourrait chanter Stéphane Venne.
Pour lire le texte d'Hugues Albert qui fait suite à l'annonce de la Ville de Rivière-du-Loup, c'est ICI.
Il n'a pas tort. Cette réflexion s'effectue aujourd'hui une fois les faits accomplis parce que nous, citoyens, n'avons pas été impliqués dans le processus décisionnel. Surtout que la Ville soutient que cette démarche devrait permettre à d'autres entreprises d'emboîter le pas.
La question qui me turlupine, c'est lorsque Tim Hortons, Dunkin' Donuts ou Krispy Kreme, voudra commanditer notre Service de la sécurité publique de Rivière-du-Loup quelle décision prendra-t-on? Le logo de beigne, on le place où sur l'autopatrouille? Pourquoi les pompiers, mais pas les policiers, où est la ligne à ne pas franchir?
Et si la boutique Erotika venait à commanditer les travaux publics? Imaginons quel slogan nous pourrions voir apparaître sur nos beaux camions blancs : « Parce que le pognage de cul, nous autres aussi on connaît ça »? Je sais, celle-là était facile, surtout que le service, à quelques exceptions, fait de l'excellent travail. Admettons que nous sommes franchement loin des aberrations que l'on voit à Montréal.
Plus sérieusement, advenant le cas où duBreton ou n'importe quel autre commanditaire (à venir) devient un mauvais citoyen corporatif, que fait-on avec la commandite? Quelle décision prend-on le jour où son commanditaire ne répond plus à l'image sociale de la Ville? On rembourse, on efface le logo et c'est tout? A-t-on consulté les citoyens du Boisé, qui sont parfois aux prises avec les odeurs dégagées par les activités de l'usine? Ils doivent l'aimer « leur » camion!
Je ne suis pas contre, mais j'ai quelques réserves. Remarquez, j'ai les mêmes réserves en ce qui a trait de la présence de commandites sur les gilets de hockey de la LNH.« C'est le début d'un temps nouveau. La ville est à l'année zéro... », pourrait chanter Stéphane Venne.
Pour lire le texte d'Hugues Albert qui fait suite à l'annonce de la Ville de Rivière-du-Loup, c'est ICI.
Commentaires
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16 commentaires
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Eh, misère!
Mais oui, je fais une différence entre commanditer un centre sportif et un camion de pompier. J'aurais dû intituler mon billet « Entre éthique et morale » ;-)
@Claude Morin: Comment duBreton paie le camion? Mais non, 10 000$ sur cinq ans soit 2 000$ par an pendant 5 ans.
Comme le fait remarquer Nadine, on ne parle pas d'un achat de camion, mais d'un partenariat de 2 000$ par année pour une période de 5 ans. À titre indicatif je rappelle qu'en 2010, le budget du Service de la sécurité incendie était de 1 050 810 $, ce qui représente 4,57 % du budget municipal global.
Par contre, je vous rejoins sur l'initiative puisque semble-t-il, nous faisons école. Selon notre journaliste présent à la conférence de presse, il a été clairement mentionné qu'il s'agit d'une première au Québec, du jamais vu dans la belle province.
Sur notre page Facebook, Valérie Gosselin écrit « Police Pompier ambulance... véhicule d'urgence et non véhicule promotionnel...je ne suis pas contre l’association du privé public, mais faites l'affichage ailleurs que sur les camions... ». Voilà ce qui choque.
Que Dubreton s'affiche pour la prévention des incendies après avoir subit la perte d'une usine, des suites, d' un incendie, n'a rien de traumatisant. Qu'il le fasse en s'affichant sur un camion de pompier, une pinte de lait, une urinoir, le dos d'un boxeur, cela n'est pas plus dérangeant qu'un Mc Donald ou un Tim Horton's dans un hopital! Désolé, mais je ne vois rien de choquant, mais je respecte votre position.
Voici mon texte du 25:
Un jour viendra bientôt, je le sens, où la télévision nous montrera plus de publicité que de nouvelles, de téléromans ou de films. Ce phénomène, qu’on pourrait appeler « l’inversion publicitaire », existe déjà depuis longtemps dans les journaux: si vous analysez rapidement votre hebdo, vous verrez qu’il contient parfois 70% de publicité pour 30% de texte informatif.
Certains magazines ont déjà dépassé le 50% du contenu réservé aux espaces publicitaires. À la télévision, on en est à 15 ou 20 minutes de publicités à l’heure, sans tenir compte des «placements de produits » (quand par exemple vous voyez un personnage de téléroman conduire une Dodge ou boire une Bleue…). Alors, à quand les petits bouts d’histoires insérés dans l’heure publicitaire?
Sans rancunes aux agents de la paix!!!