D'indignés à indigents
21 novembre 2011 |
15h18
Temps de lecture 2 minutes
Par
François Drouin
Lundi, les organisateurs d'Occupons Montréal ont quitté le square Victoria où ils avaient établi leur camp depuis le 15 octobre dernier. Ils n'en peuvent plus. Alors que les autres indignés de la planète sont éconduits manu militari par les forces de l'ordre, Gérald Tremblay a gagné son pari, à savoir les expulser sans avoir recours à la force. Comment? En laissant les itinérants, toxicomanes et psychiatrisés faire le sale travail.
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Alors que de nombreux chroniqueurs et observateurs de l'actualité se questionnaient sur la passivité de l'administration montréalaise à endurer accepter la présence de ces indignés, le square Victoria est apparu comme une lanterne dans le ciel souvent trop sombre des poqués de la métropole. De la bouffe, des vêtements chauds et des lits, c'était bar ouvert. Come on down!
Lentement mais sûrement, le camp a été pris d'assaut. Les indignés sont devenus des travailleurs sociaux. Le temps n'était plus à la contestation, mais à la résolution de crises. Puis, ça a débordé. Des tentes ont été converties en véritables piqueries, et la violence s'est emparée d'une idéologie. Ce mélange composé de drogue, d'alcool, de maladies mentales a littéralement gangrèné l'occupation pacifique du square. Les indignés ont fait place aux indigents. Jeu, set et match à Gérald Tremblay.
Dans le grand livre de la lutte aux mouvements de contestation, la Ville de Montréal vient d'écrire un nouveau chapitre. Aux bulldozers et escouades anti-émeutes, on envoie plutôt les laissés-pour-compte répandre leur mal à l’âme.
Rapport qualité/prix imbattable.
Triste.
Plus triste encore, je ne crois pas que le premier magistrat montréalais ait les capacités intellectuelles de fomenter un tel plan. Il s'agit tout simplement d'un ressac social, et toléré au nom de l'immobilisme.
Et si les véritables indigents n'étaient pas ceux du square Victoria, mais plutôt ceux qui squattent l'hôtel de ville de Montréal ?
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Alors que de nombreux chroniqueurs et observateurs de l'actualité se questionnaient sur la passivité de l'administration montréalaise à endurer accepter la présence de ces indignés, le square Victoria est apparu comme une lanterne dans le ciel souvent trop sombre des poqués de la métropole. De la bouffe, des vêtements chauds et des lits, c'était bar ouvert. Come on down!
Lentement mais sûrement, le camp a été pris d'assaut. Les indignés sont devenus des travailleurs sociaux. Le temps n'était plus à la contestation, mais à la résolution de crises. Puis, ça a débordé. Des tentes ont été converties en véritables piqueries, et la violence s'est emparée d'une idéologie. Ce mélange composé de drogue, d'alcool, de maladies mentales a littéralement gangrèné l'occupation pacifique du square. Les indignés ont fait place aux indigents. Jeu, set et match à Gérald Tremblay.
Dans le grand livre de la lutte aux mouvements de contestation, la Ville de Montréal vient d'écrire un nouveau chapitre. Aux bulldozers et escouades anti-émeutes, on envoie plutôt les laissés-pour-compte répandre leur mal à l’âme.
Rapport qualité/prix imbattable.
Triste.
Plus triste encore, je ne crois pas que le premier magistrat montréalais ait les capacités intellectuelles de fomenter un tel plan. Il s'agit tout simplement d'un ressac social, et toléré au nom de l'immobilisme.
Et si les véritables indigents n'étaient pas ceux du square Victoria, mais plutôt ceux qui squattent l'hôtel de ville de Montréal ?
Commentaires
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3 commentaires
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Chaque soir, aux nouvelles, un nouvel épisode de ce mauvais roman feuilleton. Déplorable et lamentable. L'attitude du Maire Tremblay, son immobilisme... C'est affolant de voir tant d’incompétence à la gouverne de notre métropole.
Excellent billet François. Très humain.
Bien dit, heee, écrit.
Et je te rassure, aucune perle dans ton texte ;-)