Notre KRTB
29 juin 2012 |
10h25
Temps de lecture 3 minutes
Par
François Drouin
Je suis montréalais d'origine, nobody's perfect. Je suis né à Montréal avant de me retrouver, vers l'âge de six ans, à Laval où j'y ai vécu les plus belles années de mon enfance. Québécois, francophone, Anglo, Italo-Américain, il y avait de tout sur notre petite rue Papineau (qui se nomme aujourd'hui Alfred-Laliberté). Il y avait aussi les deux frères Stéphane et Éric, Benoît, Catherine et Pascal, les meilleurs amis de l'univers.
Tout le monde se connaissait, tout le monde se parlait. Chômeurs, ouvriers, contremaîtres, mécaniciens et un acheteur sénior, pas d'exception. Et l'été, le bruit assourdissant de l'autoroute 25 était remplacé par le clapotis du magnifique Lac Taureau à Saint-Michel-des-Saints (Saint-Ignace-du-Lac à l'époque). L'endroit était méconnu des touristes, j'en conserve un souvenir paradisiaque.
À 12 ans, mes parents ont migré, et le mot est juste, vers Thetford Mines. J'y suis arrivé comme un immigrant. Celui qui a un accent, qui n'est pas pareil. Celui qui n'est pas du coin. Je suis passé d'une petite rue bigarrée, à un quartier de péteux, mi-très-bourgeois, mi-ouvrier. Une grosse maison, « un gros garage », un immense terrain, mais pas d'amis. Il n'y avait plus de Lac Taureau, le chalet ayant été vendu. J'ai mis une décennie à pardonner à mon père.
J'ai détesté et déteste toujours cette grosse bourgade, grise et morne. La capitale mondiale de la coiffure kitch... et de la pluie.
Je me suis retrouvé au Cégep de Rivière-du-Loup en graphisme, non pas par talent, mais par fuite. Je me rappelle mon arrivée ici, à Rivière-du-Loup. Le fleuve, les gens souriants me saluant au passage... J'ai vu Rivière-du-Loup avec des lunettes roses. Et encore aujourd'hui, le charme opère.
J'y ai rencontré ma conjointe, deuxième année graphisme, tout juste avant de bifurquer vers la littérature. Le cœur est un oiseau, chante Desjardins. À la suite de nos études universitaires à l'UQTR, nous tenions à revenir nous établir ici. Nos enfants sont nés dans ce Bas-du-Fleuve, plus tout à fait celui chanté par Gaston Mandeville. J'en suis fier. L'an dernier, lors d'un voyage à New York, mon côté urbain s’est éclaté. Malgré tout, mon port d'attache est et demeurera toujours ce Bas-Saint-Laurent dont l'écho a bercé mes nuits insomniaques dans la chaleur et l'humidité de Trois-Rivières.
Ma fille est née alors que de la fenêtre de la salle d'accouchement du CHRGP nous pouvions apercevoir au loin un banc de Bélugas… où des grosses vagues blanches. C’est selon.
C'est un peu ce que j'ai voulu vous partager dans notre dossier « Perles cachées au KRTB. » Des coups de cœur, mais aussi des petites perles parfois méconnues. Bien sûr il y a L'Isle-Verte, l'Île-aux-Lièvres, la Sebka, le lac Témiscouata, Pohénégamook Santé Plein Air et j'en passe. Mais s'il s'agit de véritables perles, elles n'ont absolument rien de cachées. J'ai donc préféré donner la chance à des circuits moins « visibles. »
Voici donc, mon trop court et trop bref (!) texte sur le Kamouraska. Il sera suivi, chaque matin jusqu'à lundi, de ceux de mes collègues Mario, Cathy et Hugues.
---> Dossier KRTB: le Kamouraska
Ce billet a été rédigé alors que la corne de brume du N.M. Trans-Saint-Laurent se fait entendre et que j'aperçois le traversier s'approchant du quai tandis que l'Île-aux-Lièvres se découpe timidement au large. Une pensée spéciale pour Marie-Josée Fortin @gafomo ;-) avec qui j'ai tweeté sur cet air de corne de brume et dont le tweet m'a inspiré ce billet.
Tout le monde se connaissait, tout le monde se parlait. Chômeurs, ouvriers, contremaîtres, mécaniciens et un acheteur sénior, pas d'exception. Et l'été, le bruit assourdissant de l'autoroute 25 était remplacé par le clapotis du magnifique Lac Taureau à Saint-Michel-des-Saints (Saint-Ignace-du-Lac à l'époque). L'endroit était méconnu des touristes, j'en conserve un souvenir paradisiaque.
À 12 ans, mes parents ont migré, et le mot est juste, vers Thetford Mines. J'y suis arrivé comme un immigrant. Celui qui a un accent, qui n'est pas pareil. Celui qui n'est pas du coin. Je suis passé d'une petite rue bigarrée, à un quartier de péteux, mi-très-bourgeois, mi-ouvrier. Une grosse maison, « un gros garage », un immense terrain, mais pas d'amis. Il n'y avait plus de Lac Taureau, le chalet ayant été vendu. J'ai mis une décennie à pardonner à mon père.
J'ai détesté et déteste toujours cette grosse bourgade, grise et morne. La capitale mondiale de la coiffure kitch... et de la pluie.
Je me suis retrouvé au Cégep de Rivière-du-Loup en graphisme, non pas par talent, mais par fuite. Je me rappelle mon arrivée ici, à Rivière-du-Loup. Le fleuve, les gens souriants me saluant au passage... J'ai vu Rivière-du-Loup avec des lunettes roses. Et encore aujourd'hui, le charme opère.
J'y ai rencontré ma conjointe, deuxième année graphisme, tout juste avant de bifurquer vers la littérature. Le cœur est un oiseau, chante Desjardins. À la suite de nos études universitaires à l'UQTR, nous tenions à revenir nous établir ici. Nos enfants sont nés dans ce Bas-du-Fleuve, plus tout à fait celui chanté par Gaston Mandeville. J'en suis fier. L'an dernier, lors d'un voyage à New York, mon côté urbain s’est éclaté. Malgré tout, mon port d'attache est et demeurera toujours ce Bas-Saint-Laurent dont l'écho a bercé mes nuits insomniaques dans la chaleur et l'humidité de Trois-Rivières.
Ma fille est née alors que de la fenêtre de la salle d'accouchement du CHRGP nous pouvions apercevoir au loin un banc de Bélugas… où des grosses vagues blanches. C’est selon.
C'est un peu ce que j'ai voulu vous partager dans notre dossier « Perles cachées au KRTB. » Des coups de cœur, mais aussi des petites perles parfois méconnues. Bien sûr il y a L'Isle-Verte, l'Île-aux-Lièvres, la Sebka, le lac Témiscouata, Pohénégamook Santé Plein Air et j'en passe. Mais s'il s'agit de véritables perles, elles n'ont absolument rien de cachées. J'ai donc préféré donner la chance à des circuits moins « visibles. »
Voici donc, mon trop court et trop bref (!) texte sur le Kamouraska. Il sera suivi, chaque matin jusqu'à lundi, de ceux de mes collègues Mario, Cathy et Hugues.
---> Dossier KRTB: le Kamouraska
Ce billet a été rédigé alors que la corne de brume du N.M. Trans-Saint-Laurent se fait entendre et que j'aperçois le traversier s'approchant du quai tandis que l'Île-aux-Lièvres se découpe timidement au large. Une pensée spéciale pour Marie-Josée Fortin @gafomo ;-) avec qui j'ai tweeté sur cet air de corne de brume et dont le tweet m'a inspiré ce billet.
Commentaires
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2 commentaires
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Une journée de randonnée qui se termine par un rafraîchissement à Kamouraska sur le bord de l'eau au coucher du soleil...j'ai déjà hâte!
Superbe coin à découvrir!
Le barrage du lac Témiscouata à Dégelis, piétonnier en plus.
et la passerelle de la rivière Touladi à St-Juste du Lac.
N'oubliez surtout pas d'apporter votre pique-nique et votre appareil-photo.