Rouler électrique...
Raymond Cadrin
L’automne dernier, mon concessionnaire automobile m’appelle pour me proposer enfin, la possibilité d’acheter une auto électrique, après une commande de 2 ans... Malgré notre intérêt toujours présent et de se répéter qu’on est rendu là, faire le saut demeure stimulant mais inquiétant! C’est vrai que c’est une voiture plus cher malgré le droit à des subventions, mais surtout, comment allons-nous composer avec l’autonomie lors des voyages de longue distance, pendant des séjours ailleurs qu’à la maison… comment serons-nous à l’aise avec toutes les nouvelles technologies de la voiture, liées à notre cellulaire….
Mais, nous avons fait le changement pour une auto d’une nouvelle génération, et nous en sommes contents! Quel plaisir de se « borner » à la maison pour la recharge, de mettre une plaque verte, et de rouler dans une auto plus silencieuse, particulièrement dans la circulation urbaine. Bien sûr, cela parait dans le coût réduit pour le plein d’énergie.
Adaptation et apprentissage…
Cela exige une bonne planification lors de nos déplacements, pour prévoir les endroits qui seront nécessaires pour se borner…de prévoir le temps nécessaire pour faire la recharge, qui varie de 30 à 45 minutes. Il faut s’adapter à la façon de faire dans les bornes de recharge, en utilisant notre cellulaire, ou une carte du Circuit électrique…On se questionne parfois, si les bornes publiques seront disponibles, particulièrement dans les régions qui comptent plus de véhicules électriques. C’est encore peu le cas, dans la région du Bas-St-Laurent.
Bien sûr, la situation est plus compliquée aussi durant la saison d’hiver, dans laquelle nous réalisons ce que veut vraiment dire la diminution de l’autonomie . Oui, il faut se borner plus souvent! Ce n’est vraiment pas un problème, quand nous circulons plus près de la maison, et que nous rechargeons à domicile, mais cela est différent ailleurs. Bien sûr la voiture électrique représente une nouvelle technologie, avec beaucoup de systèmes informatiques. En général, cela va bien, mais comme nous nous le répétons souvent ma conjointe et moi, ce n’est pas toujours parfait…sans comprendre toujours pourquoi!
Tout un défi collectif, pour en arriver à 2035, avec l’arrêt des véhicules à essence…
Beaucoup de chemin reste à faire, pour penser autrement la mobilité avec les autos électriques. Le premier aspect, est le développement plus grand et diversifié du réseau de bornes rapides. Il sera important d’en retrouver dans différents endroits publics. Bien sûr, près des grands axes routiers, dont des haltes routières, mais davantage, dans les milieux de travail, les supermarchés, les endroits pour pratiquer des activités sportives et de plein air, dans les restaurants, les hôtels, etc. Dans une région, comme la nôtre, il faudra aussi développer le réseau dans certaines municipalités rurales, comme le principe de Villages-relais. Il faut saluer l’initiative de plusieurs municipalités de mettre à la disposition des bornes de niveau 2, qui équivalent aux bornes domestiques, mais il faut surtout des bornes rapides, quand nous nous déplaçons d’un endroit à l’autre. Je souligne l’intérêt des bornes multiples développées à St-Roch des Aulnaies, dans une station de service, près de l’autoroute. Mais, qu’arrive-t-il, si je me déplace vers Squatec, Témiscouata-sur-le-Lac, Pohénégamook, et que j’ai besoin d’une recharge…
Le virage important vers l’auto électrique doit passer aussi par une plus grande autonomie pour les batteries, ce qui s’améliore toujours… par une plus grande rapidité pour la recharge publique et bien sûr par des prix des autos qui doivent devenir plus accessibles pour la majorité des consommateurs/trices.
Il est souhaité que l’objectif de ne plus vendre des voitures thermiques en 2035, amène des actions énergiques pour cette transition majeure. Souvent les pays de la planète, lors des sommets sur l’environnement, les COPS, se donnent des objectifs pour réduire l’augmentation de la température qui ne devrait pas dépasser plus de 1.5 degré, mais les actions ne sont pas toujours convaincantes…On risque d’atteindre ce niveau d’ici 10 ans, avec toutes ses conséquences…
Un dernier point de vue sur la traverse entre les 2 rives….
Suite au débat sur l’avenir de la traverse Rivière-du-Loup- St Siméon, je ne peux faire autrement qu’exprimer quelques idées…Je comprends le choc de la Ville de Rivière-du-Loup de faire remettre en question la continuité de sa traverse… Mais il faut voir les obstacles à sa continuité, dont le problème récurrent de l’envasement. N’est-il pas le temps d’avoir une vision plus régionale de développement, avec des infrastructures plus adaptées, des accès routiers plus favorables et une perspective d’un lien annuel entre les 2 rives qui serait meilleur pour l’économie des deux régions. Dans ce sens, Cacouna semble offrir plus d’avantages, à un meilleur coût.
Dans l’ultime démarche actuelle pour le maintien de la traverse à Rivière-du-Loup, en voulant confier l’ensemble des infrastructures à une entreprise privée, n’y a-t-il pas le risque que celle-ci en prenne la responsabilité pour quelques années, mais que par la suite, il puisse y avoir un abandon…ce qui serait un recul inquiétant!
Avec un nouveau projet domiciliaire dans le secteur de la Pointe de Rivière-du Loup, pourrait-il y avoir de plus en plus un conflit de circulation dans ce secteur. Dans l’hypothèse d’un transfert de la Traverse, pourrait-on redynamiser le secteur du quai pour y redonner une nouvelle vocation touristique et de plein air…Peut-on y voir de nouvelles opportunités…La réflexion est à poursuivre!
1 commentaires
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J'avoue que pour ma part, étant plutôt maladroit avec les nouvelles technologies et n'ayant
pas de cellulaire, j'en suis à me demander si l'auto électrique est une avenue intéressante pour
moi à court terme.
Et la saga de la filière batterie combinée traficotage de M Fitzgibbon pour briser le monopole
de la distribution de l'électricité au profit des intérêts privés juste au moment ou l'électricité
sera plus que prisé (pour recharger les autos tiens donc) me laisse songeur ... et je pèse mes mots.